Deux jours avant le second tour de l’élection présidentielle, 12 militants avaient escaladé la Tour Eiffel et déplié une banderole sur laquelle était inscrit « Liberté, Egalité, Fraternité ».
12 militants de l’ONG Greenpeace vont être jugés après leur action contre le FN pour « intrusion » et « dégradation ». En effet, la société d’exploitation de la Tour Eiffel avait porté plainte. Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace France s’explique : « Pour nous, c’était une action atypique, différente d’une intrusion en centrale nucléaire par exemple, mais ça nous semblait important de rappeler les valeurs de la République alors que la présence du FN au second tour ne suscitait pas de réactions particulières ». Les 12 militants risquent 2 à 5 ans de prison.
Une banderole de 30 m
La préparation de l’action avait pris plusieurs semaines. La présence des militants avait été détectée immédiatement grâce à des caméras de vidéosurveillance. Une alarme s’était déclenchée à 5h24, la police a été contactée à 5h35, juste après les policiers étaient sur place mais l’action n’a pris fin qu’à 10h car les sapeurs-pompiers du groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux ont dû intervenir.
Renforcement de la sécurité
Après cette opération, la préfecture de police avait souligné « des dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité de la tour Eiffel ». Depuis cette action, des mesures de sécurité ont été instaurées. Le dispositif périphérique de vidéo devrait être «réévalué».
Liberté, Égalité, Fraternité.
Ne laissons pas le Front National mettre en danger nos valeurs. #Resist pic.twitter.com/yoZrT6ucod— Greenpeace France (@greenpeacefr) 5 mai 2017
Pas leur première action
Le 18 mars 2014, la célèbre ONG Greenpeace avait investi la centrale nucléaire de Fessenheim (Alsace). Le but de cette action était de dénoncer le manque de sécurité et rappeler le besoin d’une vraie transition énergétique en France. Au final, 34 membres de l’association avaient été interpellés.