Ce lundi se sont réunis les acteurs chargés d’élaborer le « Pass Culture », une aide de 500€ donnant accès aux divers contenus culturels, dont bénéficieront les jeunes de 18 ans. La ministre de la Culture est revenue pour Le Monde sur le dispositif, qui faisait partie des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.
« Un nouveau service public universel »
La mesure, devant être un « prolongement du parcours d’éducation artistique et culturelle« , devrait prendre la forme d’une application mobile à destination des jeunes d’une valeur de 500 euros. « J’ai décidé de la forme qu’il prendrait avec une double exigence : qu’il ne soit pas un simple chèque, et qu’il ne profite pas uniquement à ceux qui ont déjà des activités culturelles », exprimait la ministre au quotidien Le Monde.
L’enjeu du dispositif serait ainsi d’orienter les adhérents vers des contenus diversifiés :« Je souhaite que la proposition soit éditorialisée, pour que le pass aide chacun à aller vers l’offre culturelle qu’il ne connaît pas. Nous allons créer un nouveau service public universel de la culture. »
La ministre a indiqué qu’un appel à contribution va être lancé pour définir les acteurs partenaires du dispositif :« L’objectif est de pouvoir embarquer le plus grand nombre d’opérateurs – petits et grands, publics et privés -, pour que le pass donne une autonomie totale aux jeunes. »
Des éléments de flou
Si le dispositif paraît séduisant, certaines zones d’ombres demeurent. La première interrogation est de savoir à quels contenus les adhérents auront accès. Sur cette question, aucune véritable information n’a été dévoilée. Selon les bruits qui courent, le pass engloberait la fréquentation de lieux culturels, de festivals, mais aussi l’achat de livres, ainsi que l’accès aux oeuvres cinématographiques, audiovisuelles et musicales. « Le pass permettrait d’accéder à de l’offre en ligne, mais aussi de connaître toute l’offre culturelle à proximité : où s’acheter un livre, où trouver un stage hip-hop ou de théâtre, etc » a précisée la ministre au journal.
Concernant son financement, rien n’est pour le moment bien défini. La ministre a indiqué avoir engagé les discussions avec les partenaires du dispositif. Françoise Nyssen souhaite par ailleurs que les acteurs partenaires puissent participer au financement du pass :« Il faut réfléchir à la diversité du financement. Je souhaite que les acteurs qui seront partenaires du pass et qui en bénéficieront puissent contribuer d’une façon ou d’une autre à son financement. » Pour l’heure, un budget de 430 millions d’euros a été évoqué.
Les premiers tests auront lieu au premier semestre 2018 sur trois territoires, tandis que le lancement est prévu pour la rentrée de septembre.