Depuis le 18 février 2015, la France accueille pour la quinzième fois les mondiaux de cyclisme sur route dans le un vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines flambant neuf. Après 3 jours de compétition, c’est le moment de se pencher sur les premiers résultats et notamment sur les belles performances tricolores.
Dès le premier soir, le trio Grégory Baugé, Mickaël D’Almeida et Kevin Sireau ont ramené la première médaille au clan, français. Et pas n’importe laquelle, l’or ! Confrontés en finale de vitesse par équipes aux néo-zélandais, les tricolores ont bénéficié de la disqualification des cyclistes kiwis.
Alors que les néo-zélandais Ethan Mitchell, Sam Webster et Edwards Dawkins avaient réalisé le meilleur chrono (42 s 828 contre 43 s 126), ils ont commis une faute lors du passage du premier relais. Une aubaine pour des français qui avaient terminé 3ème l’an dernier, aux championnats du monde de Cali en Colombie et une première médaille pour les tricolores. Pour être complet, l’Allemagne prend la deuxième place devant la Russie.
Le lendemain 19 février, c’est François Pervis qui a obtenu la deuxième médaille française. Il a conservé son titre de champion du monde de Keirin, une épreuve olympique d’origine japonaise. Le principe est simple. Plusieurs coureurs s’affrontent sur deux kilomètres après avoir été lancé par un « lièvre », généralement un vélomoteur. En l’espèce, quatre séries de six coureurs, et deux qualifiés par série.
Pervis peut rentrer, encore plus, dans la légende du cyclisme sur piste.
Pervis, mayennais âgé de 30 ans a donc décroché son deuxième titre mondial dans cette épreuve en dominant très nettement le Néo-Zélandais Edward Dawkins et le Malaisien Azizulhasni Awang. Il s’est confié au journal Le Monde et a déclaré « Je me suis dit : ‘Tu es l’homme le plus rapide du monde. Tu ne crains personne » afin de se motiver et de mettre de côté un « sale hiver » durant lequel « on ne savait pas ce que j’avais ». Il a essayé de faire « abstraction de tout ça mais quand tu as de mauvaises sensations à quelques heures de la compétition, tu traînes un vrai boulet » et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça a bien fonctionné !
L’autre français engagé en keirin, Mickaël D’Almeida a obtenu la 11ème place après être passé par les repêchages.
Après avoir glané les trois titres mondiaux en individuel du sprint l’an dernier, en Colombie, il souhaite réaliser le même exploit. En effet, il est encore engagé pour l’épreuve du kilomètre aujourd’hui, et pour la vitesse en individuel ce week-end. Il fera tout pour conserver ses titres mondiaux qui sont à portée de main !
Pervis, comme vitrine d’un sport méconnu.
Auteur d’un exploit à Cali, qui lui a fait sortir de l’anonymat, accomplir, de nouveau, de telles performances permettrait à ce sport méconnu d’améliorer sa visibilité. La Fédération française de cyclisme compte sur ces mondiaux à Saint-Quentin-en-Yvelines, sur de bonnes performances des tricolores comme Pervis ou Baugé pour sortir de l’ombre du cyclisme sur route.