L’ADN prélevé sur la ceinture explosive retrouvée dans un sac à Montrouge, une dizaine de jours après les attentats du 13 novembre, n’est pas celui de Salah Abdeslam.
Selon une information BFM TV, l’ADN prélevé sur la ceinture explosive retrouvée dans un sac poubelle à Montrouge, une dizaine de jours après les attentats, n’est pas celui de Salah Abdeslam. Il s’agit d’un ADN inconnu. Jusqu’à présent, les enquêteurs estimaient que cette ceinture avait été portée par Salah Abdeslam, toujours activement recherché par les enquêteurs.
Le lien entre la ceinture retrouvée à Montrouge et Salah Abdeslam avait été établi après que son téléphone portable ait été borné à Châtillon dans le sud des Hauts-de-Seine, ville à proximité immédiate de Montrouge. Cette information a été confirmée dans la matinée par une source proche de l’enquête auprès de l’AFP.
L’ADN retrouvé identique à celui prélevé sur la ceinture de Brahim Abdeslam
Les prélèvements ADN analysés ne montrent aucune trace pouvant faire le lien direct entre Salah Abdeslam et la ceinture retrouvée. En revanche, selon cette même source « il n’y a pas de conséquence à en tirer » de cette analyse. Elle invite à relativiser les résultats, expliquant que l’ADN retrouvé peut tout à fait appartenir à un autre acteur impliqué dans les attentats, acteur qui n’est pas nécessairement le porteur de la ceinture. Le fait qu’aucune trace ne correspondant à Salah Abdeslam n’ait été prélevée ne signifie pas pour autant qu’il n’est pas le porteur de la ceinture.
Des analyses sur la ceinture retrouvée montrent qu’elle a été aspergée de dissolvant afin de supprimer toutes traces susceptibles de confondre son porteur et ou son confectionneur, rendant ainsi les expertisent plus complexes.
Ce même ADN a aussi été retrouvé sur la ceinture d’explosif de Brahim Abdeslam, le terroriste kamikaze du Comptoir Voltaire, ainsi que dans l’un des appartements loués en Belgique dans lequel vivaient des terroristes avant les attentats du 13 novembre. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir de l’ADN d’un artificier faisant partie des commandos.
L’infirmier qui a découvert la ceinture d’explosifs sur le corps de Brahim Abdeslam.. https://t.co/syY71fUc6L pic.twitter.com/ppE5puEX4M
— ActuDirect (@ActuDirect) 21 Novembre 2015
Salah Abdeslam demeure introuvable
Trois mois après les tragiques événements, les enquêteurs européens sont toujours à la recherche de Salah Abdeslam, seul terroriste identifié à avoir pu prendre la fuite.
#Alerte #AttentatsParis Le présumé terroriste Salah #Abdeslam aurait contacté un avocat belge… pic.twitter.com/yauUZUQ4DI
— MANOU (@MANOU_OF) 14 Janvier 2016
Les attentats de Paris du 13 novembre, sur les terrasses de café et restaurants et les rues avoisinantes, dans la salle de concert du Bataclan, ainsi qu’aux abords du stade de France ont fait 130 victimes et des centaines de blessés.
Des rescapés toujours hospitalisés, 1051 personnes ont reçu une aide psychologique
« 41 personnes sont encore hospitalisées, dont une en réanimation et 24 sont dans des hôpitaux militaires » avait déclaré Christiane Taubira, ex garde des Sceaux, le 21 janvier denrier. À ce jour, 1051 personnes ont pu bénéficier d’une aide psychologique, notamment dans le traitement des chocs post-traumatiques. « Cinquante enfants orphelins, dont trois enfants à naître, sont pris en charge puisqu’ils ont droit au statut de ‘pupille de la Nation' », avait-t-elle ajouté.
Le fonds d’aide aux victimes a d’ores et déjà permis de verser 15 millions d’euros de provisions, et un million d’euros de frais d’obsèques a également été remboursé. Enfin, le gouvernement lancera prochainement une nouvelle campagne de sensibilisation afin de mieux faire connaitre le numéro d’aide aux victimes auprès du plus grand nombre, le 0 800 406 005.
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