Sa victoire avait été annoncée, elle a eu lieu. L’ancien président de la République prend de nouveau la tête de l’Union pour un Mouvement Populaire. Une victoire moins nette que prévue, mais qui ne l’empêche pas de commencer dès aujourd’hui de gros chantiers.
Le fiasco de 2012 a été évité. Malgré quelques bugs et des attaques informatiques, l’élection ce samedi 29 novembre du président de l’UMP a galvanisé les militants. Le taux de participation s’élève à 58,1%, c’est 5% de plus qu’en 2004, lorsque Nicolas Sarkozy avait été élu au même poste.
Si la victoire du « Communicator » ne nécessite pas un deuxième tour (64,5% des voix), elle reste tout de même diminuée par rapport à sa victoire dix années auparavant (85%). La surprise vient de Bruno Le Maire, qui contredit tous les pronostics en obtenant 29% des suffrages. Le quadragénaire est parvenu à séduire en jouant sur la corde du renouveau. Hervé Mariton obtient quant à lui 6,5% des voix.
Des annonces
Nicolas Sarkozy n’a pas été avare en déclarations suite à son élection. S’il affirme son vœu de changer le nom de l’UMP, il se pose surtout en rassembleur de « famille ». Il souhaite réunir dans un comité toute une brochette d’anciens Premiers ministres pour un « rassemblement le plus large » possible.
« Je n’ai pas l’intention de conduire notre formation politique seul. Je créerai un comité des anciens Premiers ministres » #JT20H
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 30 Novembre 2014
Parmi les noms cités, et c’est étonnant, Dominique de Villepin. Les relations entre les deux hommes ne sont pas connues pour être tendres. Aux dernières nouvelles, Alain Juppé et François Fillon, deux candidats déclarés pour la présidence de 2017, ne souhaitent pas intégrer ce comité. Quel avenir pour l’UMP ? Le marathon de la campagne est suivit par celui du rassemblement. Installé dans les bureaux du président de l’UMP rue Vaugirard, Nicolas Sarkozy entame dès le 1er décembre une série de réunions. D’abord avec Bruno Le Maire.
Heureux de ce moment chaleureux avec @Bruno_LeMaire ns partageons une vision commune de l’avenir de notre mouvement pic.twitter.com/2rIA9IeNKT
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 1 Décembre 2014
Ce dernier est le premier des « quadras » du parti à s’affirmer aussi fermement face à l’ex-chef d’Etat. Le tout est de savoir si il va ou non s’aligner derrière le vainqueur de la bataille de ce week-end.
Suivra une réunion avec Xavier Bertrand, lui aussi candidat déclaré pour 2017, qui entretient des relations tendues avec le patron de l’UMP. Et enfin un déjeuner avec Jean-Pierre Raffarin, qui serait le bienvenu dans le comité voulu par Nicolas Sarkozy.
L’heure est donc à la construction d’alliances. Reste à savoir si Nicolas Sarkozy maintiendra la ligne politique qu’il a développé durant sa campagne ou si il modifiera son discours à l’approche des élections présidentielles.