Amina Ali Darsha Nkeki, l’une des lycéennes enlevées par Boko Haram au Nigeria en 2014, a été retrouvée mercredi 18 mai. La jeune fille a été ramenée dans son village de Mbala, près de Chibok.
C’est une nouvelle qui redonne espoir aux familles nigérianes. Amina Ali Darsha Nkeki, une des lycéennes, alors âgée de 17 ans, enlevées par le groupe djihadiste Boko Haram en avril 2014 a été retrouvée hier à la lisière de la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno (Nigeria). Amina récoltait du bois lorsqu’elle a rencontré l’un des villageois membre d’une milice d’autodéfense qui épaule les militaires nigérians. La jeune fille, apeurée, tenait un bébé d’un an dans ses bras. Après avoir été identifiée par sa famille, elle a été conduite dans une base militaire de Damboa. Les autorités espèrent pouvoir retrouver d’autres jeunes femmes grâce aux informations qu’Amina pourrait leur fournir. Selon ses premières révélations, six des lycéennes sont mortes mais les autres sont en « en vie et vont bien ».
Photos of rescued #Chibok school girl, Amina Ali and her baby. pic.twitter.com/OEI3oBWmI0
— Sara Firth (@Sara__Firth) 19 mai 2016
Un kidnapping de masse qui a secoué le Nigeria
En avril 2014, le groupe djihadiste Boko Haram enlève 276 jeunes filles dans un dortoir du lycée de Chibok au nord-est du Nigeria. Parmi elles, 56 arrivent à s’échapper durant le trajet. Celles restées captives du groupe islamiste ont pour certaines été vendues, mariées de force ou utilisées par les djihadistes comme esclaves sexuelles mais aucune information ne permet de préciser le nombre de jeunes filles concernées par ces traitements. Amina est la première jeune fille enlevée en 2014 à être retrouvée. Cette nouvelle est une victoire pour le président Muhammadu Buhari, élu en mai 2015 à la tête du pays. Lors de la campagne électorale, il avait mis au cœur de son programme la lutte contre Boko Haram.
Une mobilisation internationale d’ampleur
Our prayers are with the missing Nigerian girls and their families. It’s time to #BringBackOurGirls. -mo pic.twitter.com/glDKDotJRt
— The First Lady (@FLOTUS) 7 mai 2014
L’enlèvement des jeunes nigérianes avait provoqué l’indignation au niveau international et déclenché une grande campagne intitulée Bring Back Our Girls. Plusieurs manifestations partout dans le monde ont été organisées pour témoigner le soutien aux familles des jeunes filles et les réseaux sociaux ont été inondés du hashtag #BringBackOurGirls. Parmi les personnalités soutenant l’initiative, la première dame des Etats-Unis Michelle Obama ou encore le Prix Nobel de la paix Malala Yousafzai. Boko Haram est crédité de plus de 20 000 morts depuis 2009, et de l’enlèvement d’environ 2000 personnes. Le nom du groupe signifie «l’éducation occidentale non inspirée du Coran est proscrite». Le groupe, en la personne de son leader Abubakar Shekau, a prêté allégeance à l’Etat Islamique en mars 2015.