Lundi 19 février, plusieurs lycéennes avaient été enlevées par les salafistes de Boko Haram, au Nigeria. Selon les autorités locales, ces dernières ont finalement été secourues par l’armée.
« Sous la garde de l’armée nigériane »
C’est dans un internat du village de Dapchi, dans le Yobe, qu’une centaine de lycéennes avaient été enlevées lors d’une attaque de Boko Haram. Ce jeudi 22 février, le porte-parole du gouverneur de l’Etat Abdullahi Bego a annoncé que certaines d’entre elles (sans préciser le nombre) avaient été retrouvées et mises en sécurité par les forces nigérianes. Il a également précisé qu’ « elles étaient actuellement sous la garde de l’armée nigériane ». Une source militaire basée à Maiduguri (capitale de l’Etat de Borno) a déclaré à l’AFP que les filles avaient été retrouvées « à la frontière entre (les Etats de) Yobe et Borno ».
L’AFP a également recueillis plusieurs témoignages d’habitants selon lesquels le groupe jihadiste nigérian avaient attaqué le village lundi, muni d’une lourde artillerie). Le groupe a notamment fait exploser des grenades et tiré en l’air. Les enseignants se trouvant dans l’établissement ont fui à travers la brousse après avoir entendu les coups de feu.
20.000 morts et 2,6 millions de déplacés
Depuis 2009, Boko Haram « l’éducation occidentale est un péché » en français, mène une guerre sanglante dans le nord-est du Nigeria, ayant fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés.
En mai 2014, les lycéennes de Chibok avaient été kidnappées dans le nord du Nigeria : Elles étaient 270 mais aujourd’hui, seule une centaine sont retournées dans leurs familles. Certaines avaient réussi à s’évader peu après leur enlèvement, d’autres ont été libérées grâce à un accord passé entre le groupe jihadiste et le gouvernement.
Une délégation du gouvernement fédéral menée par le ministre de la Défense est attendue jeudi à Dapchi.