Dans son émission diffusée sur LCI, David Pujadas a démontré que, face à l’évolution du variant Omicron, le « climat de peur » distillé par certains médias et certaines personnalités politiques n’était pas justifié.
Pour son dernier numéro de 24h Pujadas, l’info en questions de l’année 2021, David Pujadas s’est prêté à un édito sur un sujet inédit jusque là : les manières dont le nouveau variant tout droit venu d’Afrique du Sud est traité sur la scène médiatique et politique. « Pourquoi le film catastrophe qu’on nous annonce sur le variant Omicron pourrait-il tourner court ?« , c’est sur cette question que l’ancien présentateur du JT de France 2 a débuté son émission.
Accompagné de plusieurs spécialistes sur le plateau, il se questionne : « Depuis quelques jours, on entend parler de catastrophe, de raz-de-marée, de mur, de falaise. Mais lorsqu’on on objecte que ce qui importe c’est-à-dire les cas graves et les décès, et que pour l’instant on ne voit rien venir, on nous dit : il faut attendre ! Ca fait plusieurs semaines qu’on attend et cette fois les données sont sur la table (…) Vous verrez qu’on est très loin de ce climat de panique entretenu, soit sciemment parce que ça fait vendre du papier, soit inconsciemment par ceux qui préfèrent toujours annoncer le pire en espérant le meilleur« .
Parmi ses constats basés sur des études et des chiffres avérés, David Pujadas martèle sur le fait que la hausse des contaminations flagrante ne donne pas lieu, pour l’instant, à davantage d’hospitalisations. En effet, pour le moment « ce n’est pas le variant Omicron qui est responsable des hospitalisations mais son prédécesseur le variant Delta » en France, précise sa collègue journaliste Fanny Weil.
« On est très loin du climat de panique »
Invité sur Europe 1 ce lundi matin, le présentateur a été interrogé sur ces propos tenus lors son sa dernière émission. « Oui, j’estime que les médias entretiennent, globalement, un climat de peur. La peur fait vendre. La peur est l’alliée du commerce. Les émotions font vendre et la peur est l’émotion la plus immédiatement perceptible, celle qui suscite le plus de réactions » a-t-il répondu au micro de Phillipe Vandel.
Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, on nous présente les 200.000 contaminations quotidiennes comme un drame. Or, la contamination aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la contamination du printemps 2020, quand c’était le premier variant et que l’on n’était pas vacciné. Aujourd’hui, la contamination n’est plus un indicateur aussi pertinent (…) Donc, arrêtons de nous mettre la rate au court-bouillon tous les jours et d’être dans ce climat d’anxiété, alors que beaucoup d’éléments incitent, d’une certaine manière, à être un peu plus sereins« .