Le président américain, Barack Obama, se rendra sur le site d’Hiroshima le 27 mai prochain pour une visite historique. C’est la première fois qu’un président des États-Unis en exercice sera sur place.
Cela faisait quelques semaines que la rumeur d’une visite de Barack Obama à Hiroshima circulait au Japon et aux Etats Unis. Elle avait enflé après que le secrétaire d’Etat, John Kerry, y soit allé quelques semaines auparavant. C’est aujourd’hui confirmé. Barack Obama se rendra dans la ville détruite par une bombe nucléaire américaine en aout 1945.
« Le Président va rendre une visite historique à Hiroshima, avec le Premier ministre (Shinzo) Abe, pour souligner son engagement dans la poursuite de la paix et de la sécurité dans un monde sans armes nucléaires » a indiqué mardi la Maison Blanche.
Les attaques sur Hiroshima, puis sur Nagasaki (74 000 morts) trois jours plus tard, un acte pour lequel les États-Unis ne se sont jamais excusés, avaient précipité la capitulation du Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 15 août 1945.
John Kerry avait confié le 11 avril qu’il « [n’oubliera] jamais les images » exposées, qui « retournent l’estomac », lors de sa visite au musée de la ville martyr. De plus, il a écrit sur le livre d’or que « tout le monde devrait voir et ressentir la puissance de ce mémorial. »
Deux mois après Cuba
Barack Obama entrera donc dans l’histoire en visitant un lieu détruit par le bombardier américain Enola Gay. C’est une action délicate pour le président car son pays pourrait mal le prendre, alors qu’il sera sûrement très bien accueilli par les japonais. Cette visite rentre dans la logique du désarmement nucléaire, qui est l’un des piliers de ses deux mandats.
Par ailleurs, cette visite fait suite à celle de Cuba en mars dernier, soit la première visite d’un président américain depuis 1928. Obama traverse les frontières pour faire oublier les anciens conflits et brise la glace de la culpabilité en renouant des liens avec des pays jusqu’à maintenant hostiles.
Obama se rendra également au Vietnam, ou Bill Clinton avait été le 1er président US à se rendre après la guerre pic.twitter.com/XORwVG3SI7
— Gilles Paris (@Gil_Paris) 10 mai 2016