Projet atypique, Calls, « la série qui s’écoute », arrivera le 15 décembre sur Canal+ Décalé à raison de deux épisodes par semaine. On a vu et on adore !
C’est quoi Calls ? Calls retrace plusieurs enregistrements sonores retrouvés après de tragiques événements, tous connectés d’une manière ou d’une autre à une Apocalypse imminente. De la boîte noire d’un avion aux cassettes d’un magnétophone, nous découvrons plusieurs histoires mélangeant l’étrange, l’angoisse, l’amour et parfois même l’inexplicable. Sans images, tout devient plus grand, tout devient personnel, tout s’inscrit dans votre esprit et votre créativité. Vous participez à l’histoire. Vous êtes le metteur en scène.
Timothée Hochet présente l’origine de sa série : « J’ai toujours trouvé que la plupart des films nous en disait trop. Autant dans les images, que dans l’écriture. Dans le cinéma d’horreur, un genre que j’affectionne particulièrement, la déception arrive souvent au moment où l’on voit le « monstre ». Pour moi, les films qui en montrent le moins sont les plus efficaces. J’aime quand une œuvre laisse une grande part à l’imagination, à l’interprétation. C’est dans cette optique que j’ai eu l’idée de faire un court métrage sans images, qui laisserait le spectateur faire sa propre mise en scène. »
L’imagination est parfois plus puissante que n’importe quelle image
L’idée de la série est simple : un événement majeur est introduit dans le premier épisode à savoir un apocalypse, et chaque épisode qui suit, tout en conservant une autonomie qui lui est propre, est reliée d’une manière ou d’autre à cet événement original. D’emblée, la série pourrait rappeler les feuilletons radiophoniques ou même des podcasts anglo-saxons. Mais plus qu’une simple « série qui s’écoute », Calls a été conçue aussi pour se regarder. Même si il n’y a pas d’images, les sous-titres qui s’affichent et qui retranscrivent les fichiers sonores parfois abîmés par le temps ou les circonstances, donnent une plus-value à ce que l’on entend. De prestigieux guests se sont prêtés au jeu : Gaspard Ulliel, Matthieu Kassowitz, Charlotte Le Bon, Jérémie Rénier, Marina Foïs ou encore Sara Forestier.
Nous avons pu voir deux épisodes de cette première saison :
Épisode N°2 – 2026 Masques faciaux de plongées (Océan Atlantique)
Lors d’une exploration sous-marine, les plongeurs communiquent grâce à des masques faciaux. Nous avons retrouvé un enregistrement qui raconte comment 5 personnes passionnées du grand bleu ont totalement disparu, sans laisser de trace, après avoir découvert une grotte qui n’apparaissait sur aucun radar.Épisode N°3 – 2004 Appel enregistré 17 (Nancy)
Une jeune femme appelle la police pour prévenir d’un comportement étrange devant sa porte. Peu de temps après, son inquiétude se confirme. Un homme force sa porte d’entrée et rentre dans sa maison. La police lui annonce qu’une voiture arrive dans 7 min. Cela pourrait sembler court, mais ce seront les 7 minutes les plus intenses de sa vie.
Disons le tout de suite : Calls est une vraie réussie, un pari audacieux et prenant. L’immersion est totale, le suspense est maîtrisé jusqu’au rebondissement final façon The Twilight Zone ou Alfred Hitchcock présente. Ne rien voir décuple la tension, le suspense et la peur. On se souvient par exemple de la sensation ressentie dans Le Projet Blair Witch en entendant les enfants hurler ou en ne sachant rien de ce qui se passe hors de la tente hormis ce que l’on perçoit et qui peut nous perdre.
Si les histoires peuvent sembler parfois un peu convenues, on s’en moque car on est pris par cette fiction dont on a l’impression d’être un des personnages. Avec Calls, pas d’artifices d’effets spéciaux, pas d’images en trop qui dénaturent la peur, les sens sont en alerte et l’angoisse maximale.
On a hâte de voir / écouter la suite…