Mardi 10 janvier, M6 lancera sa nouvelle série Glacé qui constitue le premier vrai et gros pari de M6 en matière de fictions depuis longtemps.
C’est quoi déjà Glacé ? A flanc de montagne, dans les Pyrénées, est découvert le cadavre d’un cheval sans tête accroché à 2000 mètres d’altitude, au sommet d’un téléphérique. Les capitaines Servaz (Charles Berling) et Ziegler (Julia Piaton) se voient confier cette enquête. A quelques kilomètres de là, dans un centre pénitentiaire de haute sécurité, la jeune psychiatre Diane Berg (Nina Meurisse) entame des séances de psychothérapie auprès de Julian Hirtmann (Pascal Gregorry) un dangereux tueur en série arrêté des années auparavant par le capitaine Servaz… Les destins de ces quatre personnages vont se percuter dans une enquête des plus terrifiantes.
Glacé : un vrai pari pour M6
Pendant très longtemps, M6 a été peu présente en matière de fictions si on met de côté les programmes courts comme Scènes de ménage ou En Famille. La chaîne a tenté de se relancer avec de nouvelles séries en prime comme Peplum ou Les beaux malaises. Dans le premier cas, en s’inspirant fortement du style Kaamelott et dans le cas second cas, en plaçant Franck Dubosc en tête d’affiche d’une série, on ne peut pas dire que la chaîne ait pris de vrais risques. Mais avec Glacé, la donne est toute différente. Découverte lors du Festival de la Fiction TV de La Rochelle (Prix de la meilleure série), Glacé est une vraie surprise qui décontenance beaucoup. Une vraie atmosphère, un rythme lent (voir trop lent sur le premier), une patte singulière qu’on ne s’attend pas à trouver, a priori sur M6. Et pourtant, une fois accepté l’univers de la série et passé le « faux plat » du premier épisode, on se laisse facilement porter par cette histoire qui, sous certains aspects, n’est pas sans rappeler l’univers du film Les rivières pourpres, notamment dans l’image et dans l’atmosphère. Attention juste à ne pas se donner « un genre » et à ne pas créer une fausse lenteur qui n’apporterait rien.
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Un casting solide
La force de la série c’est son casting impeccable, en premier lieu Charles Berling (présent dans de nombreux téléfilms mais dont c’est la première série) parfait en flic sombre et torturé (même si on le concède, ce n’est pas d’une originalité folle). A ses côtés pour mener l’enquête, on retrouve l’excellente Julia Piaton (Le secret d’Elise, Profilage) qui n’a pas à rougir de sa prestation et qui est parfaite aux côtés de Berling. Pascal Gregory quant à lui semble prendre du plaisir à jouer les méchants à la télévision après son excellente prestation dans Section Zéro. A cette belle distribution il convient d’ajouter Nina Meurisse qu’on avait pris plaisir à voir dans Virage Nord sur Arte.
Après deux épisodes, Glacé est une série qui accroche (ou pas, c’est selon). Pour l’auteur de ces quelques mots, l’essai est réellement concluant même si il faudrait en France qu’on bétonne plus le premier épisode de nos séries. Mais ne boudons pas notre plaisir pour ce thriller efficace et -pour l’instant- réussi (attendons de voir la fin) et qui bénéficie on ne l’a pas dit, d’un générique sublime.