Après une (trop) longue absence, Kaboul Kitchen fera son retour sur Canal+ le 20 février prochain pour une saison 3 remarquable et qui n’a rien perdu de sa superbe.
C’est quoi Kaboul Kitchen saison 3 ? Jackie n’est plus là mais Michel (Stéphane De Groodt) arrive à Kaboul. Petit escroc perdu en plein Kaboul, il tente de se refaire une santé sur le dos d’un programme humanitaire et va pour cela « s’associer » au « puissant » Amanullah (Simon Abkarian). Pour le meilleur et sans doute pour le pire…
Une saison survitaminée
Que celles et ceux qui appréciaient la série sur les deux premières saisons se rassurent : le départ de Gilbert Melki n’entache en rien la série. Mieux, l’arrivée de Stéphane De Groodt, sans doute l’un des meilleurs comédiens actuels, vient compléter un casting absolument parfait.
La série bénéficie d’un second souffle et les deux héros ne sont plus sur le même registre qu’auparavant. Si on avait l’impression en saison 1 et 2 de deux personnages qui se défient en duel au son de « il n’y a pas assez de place dans cette ville pour nous deux« , c’est très différent en saison 3. Stéphane De Groodt apporte un flegme quasi anglo-saxon à son personnage d’escroc tandis que le brillantissime Abkarian peut laisser s’envoler son personnage très cartoonesque, très BD, vers des sommets qu’il avait commencé à toucher en saison 2. Et le mieux : ça colle avec tout le reste du casting qui s’intègre parfaitement dans cette chorégraphie, les personnages dits « secondaires » ont bien plus de place pour exister.
Le puzzle est à présent complet avec l’arrivée de Stéphane De Groodt. Il n’est pas celui qui « remplace », il est celui qui vient parfaire la série.
A lire aussi : Coup de projo sur Simon Abkarian
Une recette confirmée et améliorée
Fort d’un casting ultra solide, Kaboul Kitchen saison 3 se concentre aussi sur l’autre aspect qui a fait son succès depuis le début. La saison 1 avait construit un univers solide en personnages forts et en répliques déjà cultes mais était un peu handicapée par un format d’épisodes bouclés qui la rapprochait plus de la sitcom. La saison 2 nous confirmait la très grande forme des personnages, des répliques en y ajoutant un fil rouge solide qui densifiait la narration.
La saison 3 c’est « the cherry on the cake » : des dialogues jouissifs au possible, des personnages forts (toujours un gros coup de cœur pour la famille Amanullah, Karina Testa excelle en Lala, digne fille de son père), une histoire prenante et de vrais moments d’émotion.
Sans trop vous en dévoiler, la confrontation entre Amanullah et ses enfants restera comme un des grands moments de cette saison. Simon Abkarian y est bluffant, De Groodt la classe de la retenue et Karina Lesta touchante au possible.
Oui on retient les phrases cultes « Viens ici que je t’accole » ou « Je suis le même mais en plus mieux« , mais ne négligeons pas la puissance de ces instants qui font de Kaboul Kitchen saison 3 une vraie dramédie.
Kaboul Kitchen saison 3 nous démontre que le vrai personnage central de la série c’est Kaboul, son univers, ses personnages haut en couleurs (Habib, drôle et touchant à la fois) qui sont irremplaçables. La série peut se passer éventuellement de Jacky, pas de Amanullah, Habib, Lala.
Cette saison 3 est une totale réussite. Qu’on se le dise.