En 1981, Récré A2 propose une nouvelle série d’aventure pour les enfants, un brigand qui a vraiment existé : Dick le rebelle (Dick Turpin en VO).
Dick le rebelle, le nouveau héros des enfants
Dans les années 80, les petits spectateurs avaient la chance en matière de héros ou héroïnes. Et pas seulement en dessins animés. On pouvait compter sur Zora, Silas, Jack Holborn, ou encore Ernie, le chevalier lumière. Mais dès le début des années 80, Récré A2 ouvrait le bal avec une série fraichement diffusée en Angleterre sur ITV : Dick le rebelle (ou Dick Turpin en VO), un bandit de grands chemins qui finit pendu au XVIIIe siècle.
Pour l’incarner, c’est l’acteur Richard O’Sullivan qui campe ce héros (il sera aussi le héros d’une comédie diffusée en France, Papa et moi).
L’Angleterre du XVIIIe siècle… Dick Turpin est un bandit de grand chemin, qui voue une haine toute particulière envers le Maire de son Comté, Sir john Glutton. Celui-ci profite en effet de son statut pour rançonner ses sujets, et ceci de façon illégale dans le dos de l’Etat bien entendu. Il a notamment pris la ferme des parents de Dick Turpin, et ceux-ci sont morts de faim. Sir Glutton est pourtant persuadé que Turpin est bel et bien mort, pendu il y a quelques temps, mais son bras droit le capitaine Nathan Spiker croit fermement qu’un imposteur a été exécuté à sa place. (Planète Jeunesse)
Un héros, une voix, une musique
Ce premier épisode baptisé « Le Feu Follet » du surnom donné à Nick, le fils d’une propriétaire d’une taverne qui va devoir fuir avec Turpin. Le scénario est plutôt bien construit car, avec la mort présumé du héros, on fait connaissance de qui il est avec celles et ceux qui évoquent sa mémoire. Nick d’ailleurs, croyant à cette mort, s’approprie l’identité du bandit pour essayer d’aider sa mère, injustement rackettée par Sir John Glutton. Mais tombant sur Dick au détour d’un chemin, celui-ci va devoir assumer qu’il est en réalité vivant. Ce n’est que pour sauver Nick que Dick le rebelle va faire son retour et s’enfuir avec ce nouveau second, tels Batman et Robin avançant sur les routes d’Angleterre à cheval.
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Richard O’Sullivan est le choix parfait pour incarner Turpin, il a le physique du héros populaire. Si on y ajoute la voix de Dominique Paturel en VF (ainsi que son art du déguisement pour se fondre dans la masse et échapper à ses poursuivants); Turpin a un petit côté « Hannibal Smith » (Agence tous risques) avant l’heure.
Ce qui marqua aussi toute une génération, c’est le thème du générique de la série, rythmé avec les courses à cheval dans la pénombre, s’apprêtant à braquer une calèche. Un générique qui n’est pas sans rappeler celui de Zorro, au du moins le début, quand il apparaît sur Tornado à la lune levante. Ce mélange permet à ce héros, malgré peu de rediffusions, d’être resté dans l’inconscient collectif de nombreux jeunes spectateurs. Qui sont prêts à suivre de nouvelles aventures aujourd’hui ?
Turpin 2.0 ?
Après 40 ans de silence, Dick Turpin va faire son retour dans une nouvelle version sur AppleTV+ à partir du 1er mars dans The Completely Made-Up Adventures of Dick Turpin et dans une version pour le moins décalée.
Dick Turpin (Noel Fielding) se lance dans une série de péripéties absurdes en devenant malgré lui le chef d’une bande de hors-la-loi, chargée de déjouer les plans d’un homme de loi corrompu et chasseur de bandits autoproclamé, Jonathan Wilde (Hugh Bonneville). Dans cette relecture irrévérencieuse, Dick est le plus célèbre mais aussi le plus improbable des bandits de grand chemin. Il doit son succès avant tout à son charme, à son sens du spectacle et à ses beaux cheveux. Entouré de sa bande de voleurs, Dick fait face aux aléas de ses nouvelles missions et de sa célébrité, tout en tentant d’échapper aux griffes du chef des chasseurs de bandits.