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On a vu pour vous… Rogue One: A Star Wars Story

Haletant de bout en bout Rogue One: A Star Wars Story, le spin-off réalisé par Gareth Edwards, est une réussite étincelante.

Avertissement: La critique qui suit ne contient aucun spoiler hormis les éléments officiels dévoilés par Lucasfilm.

Un an après que la force se soit enfin réveillée sous l’impulsion de Disney et de J.J Abrams dans l’épisode VII que des milliards de spectateurs attendaient la bave aux lèvres, Rogue One: A Star Wars Story, le premier spin-off depuis que la saga est passée sous la bannière Disney, débarque enfin sur les écrans après bien des péripéties qui finirent même par faire douter les plus optimistes. Ce Star Wars Story n’est pas qu’un aimable divertissement sur lequel Disney et Lucasfilm vont pouvoir vendre des centaines de millions de produits dérivés. C’est aussi un film sombre qui parle de la guerre, qui la montre sans l’atténuer et qui vous immerge au cœur de combats intergalactiques de grande ampleur qui vont en faire jubiler plus d’un. Si pour beaucoup, Le réveil de la force n’était que la photocopie de l’épisode IV, Rogue One lui ne s’embarrasse pas du poids de l’histoire de la saga mais joue avec et s’y emploie avec une dextérité qui laisse pantois. Car si les clins d’œil pour les fans ne manquent pas, Gareth Edwards imprime sa patte d’auteur à l’intérieur du cadre contrôlé qu’est la franchise Star Wars et ce n’est pas la moindre de ses réussites.

Mais c’est quoi déjà… Rogue One: A Star Wars Story? Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire. 

L’avantage d’être aux commandes d’un spin-off et de raconter une histoire qui n’est pas sensée connaitre de suite c’est que Gareth Edwards, s’il devait rester dans les clous Star Wars, n’avait pas pour obligation de se montrer trop prévenant avec ses personnages et qu’il pouvait les utiliser à son gré dès lors que tout restait connecté. En apposant au film son style visuel et son sens virtuose de la mise en scène, le réalisateur de Godzilla réussit son pari haut la main. Visuellement, Rogue One est d’une flamboyance et d’une maestria qui vous colle à votre siège et vous éblouit. La grande force d’Edwards est de parvenir à restituer au spectateurs ses sensations d’enfant et d’émerveillement sans se reposer sur la nostalgie de l’épisode VII. Les deux intentions sont louables évidemment et on peut adorer les deux films dans un même élan du cœur, mais si le plaisir pris lors de l’épisode VII était intense, il reposait sur des éléments connus. Ici, l’inventivité et l’audace sont de mise et obligent le spectateur à trouver ses marques dans un nouvel environnement et avec une kyrielle de nouveaux personnages à découvrir. Mais personne ne se sentira perdu pour autant, on est en terrain connu en terme d’ambiance et il y a suffisamment de piqures de rappel avec l’univers qui est le nôtre depuis 1977 pour ne pas être totalement dépaysé.

Formellement, Rogue One atteint des sommets d’une intensité sans aucun équivalent avec les blockbusters aseptisés qui sont sortis en 2016. Visuellement le film est d’une flamboyance éclatante et nimbé d’un lyrisme échevelé et ce malgré l’ambiance sombre et désespérée qui l’escorte 2h13 durant. Les batailles spatiales, les fusillades, les poursuites ou autres explosions sont très impressionnantes et la fluidité des chorégraphies tout autant que la majesté des vaisseaux ou la subtilité de leurs déplacements. Excepté le sang qui n’est guère de mise ici (on est chez Disney, souvenons-nous en), chaque combat terrestre voit les soldats de chaque camp tomber sous les coups de boutoir de l’adversaire. Ce Rogue One est un pur film de guerre qui vous prend aux tripes par sa constance . L’humour n’est pas en reste, distillé ça et là pour agir en soupape de sécurité, quand l’espoir semble abandonner l’un ou l’autre des protagonistes. C’est osé pour un film de ce genre de ne pas se reposer sur des blagues qui sont parfois des facilités narratives pour éviter aux spectateurs de trop avoir à intellectualiser le propos d’un film. Si Edwards réussit son pari d’auteur dans la maison de la souris aux grandes oreilles, il a eu à sa disposition une distribution vraiment formidable pour valider la qualité de sa direction artistique. De Mads Mikkelsen, intense en père sacrificiel à Felicity Jones, très convaincante en combattante énergique en passant par un Diego Luna excellent en espion rebelle aux méthodes troubles ou encore les parfaits Riz Ahmed et Donnie Yen, le casting fait bel et bien le job même si les personnages eux-même n’ont pas tous suffisamment de chair et qu’ils auraient eu pour certains besoin de plus de substance pour exister pleinement. Malgré tout, on passera sur le manque d’émotion de certaines séquences, sur quelques longueurs sans conséquences ou sur le temps qu’il faut au score de Michael Giacchino pour prendre l’ampleur nécessaire, Rogue One n’en reste pas moins une réussite flamboyante où les plans iconiques se succèdent pour nous mettre des étoiles dans les yeux et nous faire voyager à la vitesse de la lumière dans l’un des univers de cinéma les plus excitants qui soit.

igantesque trip intergalactique qui vous propulse dans les étoiles du fun et vous en met plein les yeux! A la hauteur du rêve!

Rogue One: A Star Wars Story de Gareth Edwards – En salles le 14 décembre 2016

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Journaliste pôle séries et La Loi des Séries, d'Amicalement Vôtre à Côte Ouest, de Hill Street Blues à Ray Donovan en passant par New york Unité Spéciale, Engrenages, Une famille formidable ou 24, la passion n'a pas d'âge! Liste non exhaustive, disponible sur demande!
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