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On a vu pour vous… le premier épisode de Dexter : New blood

Huit ans après ce qu’on croyait être la fin de la série, Dexter Morgan revient avec un instinct de tueur en sommeil mais intact.

C’est quoi, Dexter : new blood ? Voilà dix ans qu’il a quitté Miami, simulé sa mort et abandonné son fils Harrrison, après la mort de sa sœur Debra (Jennifer Carpenter). Dexter (Michael C. Hall) habite désormais seul, dans un chalet retiré au milieu des bois. Sous le nom de Jim Lindsay, il mène une petite vie routinière et tranquille dans la bourgade de Iron Lake. Il sort avec la chef de la police (Julia Jones), s’est trouvé un job et n’a plus tué personne. Mais un malheureux concours de circonstances ne va pas tarder à faire resurgir ses pulsions meurtrières. 

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En 2013, lorsque Dexter mettait un terme (croyait-on) à sa carrière meurtrière, son parcours s’achevait de manière controversée et décevante pour bon nombres de spectateurs. A tel point que Dexter revient dans une neuvième saison que personne n’attendait vraiment. Diffusés sur MyCanal chez nous en Décembre, ces nouveaux épisodes offriront peut-être une conclusion plus satisfaisante à notre héros. C’est en tous cas ce que laissent entendre le showrunner Clyde Phillips en expliquant que ces dix épisodes sont « une nouvelle opportunité de terminer convenablement. » et l’acteur  Michael C. Hall (toujours bluffant dans le rôle de Dexter) en avouant qu’il n’était pas entièrement satisfait de la fin de la série. 

A lire aussi : Dexter, le tueur en série le plus sympathique de la télévision

On retrouve Dexter peu ou prou dans la situation où nous l’avions quitté : il vit dans un chalet isolé au milieu des bois et des paysages enneigés de l’état de New York. Sauf qu’au cours des dix ans qui se sont écoulés, il s’est bâti une petite existence tranquille qui a toute l’apparence de la normalité. Dans la petite ville d’Iron Lake, il entretient une relation avec la chef de la police locale, salue tout le monde, a un travail stable, il n’a tué personne depuis 10 ans et il pratique même la danse en ligne… Voilà qui ne ressemble guère à Dexter. Du reste, ce mec-là s’appelle Jim Lindsay (un nouveau nom et hommage à l’auteur des romans, Jeff Lindsay). Mais comme le reste de sa vie d’avant, ses pulsions meurtrières ne vont pas tarder à le rattraper. 

Ce premier épisode cherche à nous déstabiliser, avec humour et ironie. On nous laisse croire que Dexter va utiliser le hachoir qu’il vient d’aiguiser ou le couteau qu’il brandit, la bande-son  (The Passenger d’Iggy Pop…) s’amuse à suggérer qu’au fond il est toujours le même. Pourtant, beaucoup de choses ont changé. Le contexte, d’abord : fini la ville agitée et ensoleillée de Miami, bienvenue dans une petite bourgade enneigée comptant quelques habitants. Quant à Dexter / Jim, pas de commentaire en voix off  (du moins, au début), une nouvelle identité, une nouvelle petite amie, un nouveau job – et surtout pas de meurtre ni de cadavre à éparpiller façon puzzle. Quelques constantes quand même (la routine matinale) et des  pulsions qu’il parvient à refréner. Jusqu’à ce qu »il se laisse à nouveau submerger et qu’on retrouve un semblant de Dexter, quoi que  moins méthodique et un peu rouillé. 

Jim Lindsay : qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Dexter ?

Pour gérer l’inévitable conflit entre son être véritable (le Dexter old school) et sa nouvelle identité (un brave gars pépère qui n’a pas soif de sang), un personnage familier joue le rôle du garde-fou autrefois tenu par Harry: Debra, la sœur de Dexter devient une sorte de Jiminy Cricket du passé qui lui rappelle qui il est vraiment afin de l’exhorter à ne pas répéter les mêmes erreurs. Mais deux événements concomitants vont faire basculer notre ancien (?) tueur en série. Un abruti exaspérant, fils à papa fana d’armes à feu va réveiller le Passager noir en débarquant à Iron Lake et une mystérieuse silhouette venue du passé semble traquer notre héros…  

Malgré le sous-titre et son statut supposé de mini-série, Dexter : New blood est bel et bien une neuvième saison. Si l’on n’a pas vu les précédentes, on sera vite perdu par les noms évoqués et les événements auxquels il est fait référence. Pour ceux qui ont suivi les aventures de Dexter, ce retour se suit avec un indéniable plaisir – que ce soit par curiosité, intérêt ou nostalgie. Et ce, même si ce premier épisode est globalement prévisible, parce que les intrigues que l’on croit deviner sont attendues ou ont un air de déjà-vu. On se doute dès le début que Dexter va tomber le masque, on imagine où va nous emmener un personnage qui revient dans la vie de notre héros, et on apprend aussi que curieusement, plusieurs femmes ont disparu à Iron Lake au cours des années précédentes… (Quoi ?! Il y aurait un tueur dans les environs ?!!) 

Dexter Morgan avec une hache. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

D’une certaine manière, la difficulté à laquelle se heurte Dexter : New blood, c’est peut-être ce qu’en attend la plupart des spectateurs. A savoir, une série qui renoue avec la formule qui a fait son succès dans les premières saisons, mais aussi quelque chose de nouveau et de surprenant. Et le succès ou l’échec de ces épisodes dépendra probablement de cet équilibre délicat entre anciens mécanismes, clins d’œil, nouveaux thèmes et nouvelle dynamique susceptibles de construire un récit à la fois familier et différent. 

Dexter revient… oui, mais comment ? Avec toutes les réserves d’usage après avoir vu un seul épisode, on serait tenté de dire qu’il est plus en forme que lorsque nous l’avions quitté, mais pas au niveau des premières saisons. En fait, Dexter New Blood pourrait se révéler très bonne ou très décevante, selon la tournure que prendra la suite et ce qu’on en attend, en tant que spectateur. La question latente, c’est de savoir si ce « sang neuf » correspondra à ce que Dexter déclare dans une scène du premier épisode : il est toujours un monstre, mais « un monstre en évolution. » 

Dexter : New blood
En France sur MyCanal en Décembre.

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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