The last frontier, la nouvelle série d’action d’Apple TV+ vient de débouler et promet déjà beaucoup sur la base d’un premier épisode efficace.
Frank Remnick, seul marshal en charge des landes tranquilles et accidentées de l’Alaska, dont la juridiction est bouleversée lorsqu’un avion de transport de prisonniers s’écrase dans la nature reculée, libérant des dizaines de détenus violents. Chargé de protéger la ville qu’il a juré de protéger, il commence à soupçonner que le crash n’était pas un accident, mais la première étape d’un plan bien conçu ayant des implications politiques internationales.
L’essentiel
Sur le papier, The Last frontier a tous les airs d’une série déjà vue, reposant sur un modèle que l’on avait même mentionné il y a quelques semaines avec The hunting party (SerieClub), créée par Jon Bokenkamp (à qui l’on doit Blacklist et ça se voit) et Richard D’Ovidio. Côté casting, la série peut se vanter de réunir une très belle distribution : Jason Clarke comme acteur principal interprète Frank Remnick ; Haley Bennett et Dominic Cooper jouent Sidney Scofield et Havlock ; Simone Kessell, Dallas Goldtooth, Tait Blum et Alfre Woodard sont respectivement Sarah Remnick, Hutch, Luke Remnick et Jacqueline Bradford. C’est sans doute sa première que de réunir de très solides acteurs que l’on a pas l’impression de voir grillés par des dizaines de rôles. Le tournage des 10 épisodes de la saison s’est étalé de février à novembre 2024 et ça se voit que la production a pris le temps de bien faire les choses.
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On aime ?
A première vue, on dirait « Les ailes de l’enfer » en hiver (un film avec Nicolas Cage qui remonte un peu maintenant) : une gros blockbuster avec un héros seul contre tous (lui aussi se retrouve au milieu de prisonniers après le crash d’un avion pénitentiaire). Et comme un blockbuster, la série a des moyens, s’en sert et ça se voit. Outre les grands espaces filmés de manière somptueuse, la série bénéficie de moments très forts en terme d’action, à l’image de l’introduction qui voit l’avion se crasher, puis le piège dans lequel tombent l’équipe de marshals sur le site du crash. Ces deux scènes mettent le spectateurs en tension et il en prend plein les yeux, ça fait vraiment plaisir.
Par la suite, la série prend un rythme plus « calme » laissant place à de vrais moments d’échanges, prenant le temps de présenter les personnages tout en maintenant la pression. On reconnaît ainsi aussi la patte d’une série comme 24 qui se devait de jouer sur les deux tableaux. Si la série n’évitera sans doute pas la formule du criminel en fuite à stopper vs le fil rouge de la saison, le cadre resserré de l’univers quasi clos, renforcé par un événement provoqué par « le méchant » en fin de premier épisode, permet d’emmener la série vers des surprises que l’on aura du mal à prévoir. Mais l’ensemble de ce premier épisode de The Last frontier se tient.
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Malgré sa longueur (1h), on n’en ressent jamais les effets car la série sait se doser en nous réservant une vraie surprise dès ce premier épisode (même si dans le cas présent, ce ne sera pas la subtilité de l’écriture qui nous empêchera de la deviner). Jason Clarke se révèle le parfait choix pour jouer Remmick : il a à la fois la gueule du héros de blockbuster et en même temps le visage de l’américain type dont on ne se méfiera pas jusqu’à le voir en action. L’intrigue et ses twists sont totalement solides et bien mieux maîtrisés que dans The Hunting dont on ressentait à chaque épisode la mécanique trop codifiée. Le mélange des genres ici ne nuit jamais à l’ensemble, voire même le sert carrément pour gonfler des enjeux et maintenir jusqu’au bout l’attention du public. Et que dire du cadre, trop peu exploité, qui se révèle une arène de jeu des plus redoutables comme si après s’être échappés, les prisonniers se retrouvaient dans un lieu paradoxal : « sans périmètre » comme le rappelle Remmick donc une liberté totale a priori, et en même dans une prison à ciel ouvert résultant d’un lieu ultra hostile en hiver. Tout est réunit pour offrir un divertissement de qualité !