Nouveau projet très attendu sur TF1 avec Samuel Le Bihan, le héros de Alex Hugo, devenu cette fois-ci avocat à la cours dans Carpe Diem.
Il y a un an, la rédaction de VL vous révélait en exclusivité que Samuel Le Bihan serait le héros de la nouvelle série de TF1, Carpe Diem. Elle débarque en avant première au Festival de la Fiction TV.
À 48 ans, Tom Villeneuve est enfin libre. Accusé à tort du meurtre de sa femme, Tom vient de passer 17 ans en prison. Combatif, il étudie le droit en prison et lorsqu’il est libéré, il devient avocat. De retour dans sa ville natale, Nice, il est bien décidé à découvrir qui est le véritable meurtrier. Il ouvre son cabinet de « jeune » avocat et défend les innocents injustement accusés de crime, comme lui. Son style surprend car il est toujours souriant et décontracté, non sans un certain panache. Puisqu’on lui a volé 17 ans de sa vie, il n’a qu’une règle dans l’existence : Carpe Diem. Profiter de l’instant présent.
COUP DE COEUR
PRESENTEE AU FESTIVAL DE LA FICTION TV DE LA ROCHELLE
L’essentiel
Tout en continuant de cartonner sur France 3 avec Alex Hugo (un des plus gros succès de la fiction française), Samuel Le Bihan débarque sur TF1 dans une série qu’il imaginé et que Pïerre Isoard a co-écrit et réalisé (les deux hommes ont aussi travaillé ensemble sur l’unitaire « Seul » pour France Télévisions). La série prend place à Nice et elle vient étoffer l’offre série de TF1 en matière de série judiciaire, le public pourra en effet découvrir bientôt Le Daron avec Didier Bourdon et Mélanie Bernier. Aux côtés de Le Bihan, on retrouve Barbara Schulz (en commissaire) & Jisca Kalvanda (en assistante de l’avocat).
Carpe Diem bénéficie d’une écriture moderne et enlevée qui combine une intrigue policière bouclée à chaque épisode, le lent et douloureux retour à la vie de Tom (notamment pour regagner le cœur de sa fille, persuadée qu’il a tué sa mère) et le fil rouge pour découvrir qui a assassiné l’épouse de Tom avec une grosse rivalité avec le personnage incarné par Cyril Lecomte.
On aime
On adore ! Dans les années 80, la télévision nous a proposé des héros que l’on a pris plaisir à suivre, des séries notamment créées par des auteurs comme Stephen J.Cannell et qui était pour certains à la fois populaire et faisait sens. La télévision française a parfois tenté de s’en approcher, de s’en inspirer sans jamais vraiment y parvenir, si ce n’est sous la plume de l’excellent Lionel Olenga dont le héros Chérif en est un descendant. Et il faudra désormais compter avec Tom Villeneuve, véritable hommage à ces héros que l’on a tant aimé. Et la force de la série réside dans la manière dont elle fut imaginée : même si on retrouve les codes qui font le sel de ces séries, jamais Carpe Diem n’est une copie, elle en est juste une incarnation française.
Même s’il faudra voir la série sur la longueur, ces deux premiers épisodes nous promettent tout ce que l’on aime et que l’on aurait osé espérer. C’est une série qui procure un plaisir fou et qui se vit comme un divertissement dans la plus pure tradition du terme. Comme dans nos séries américaines préférées, Carpe Diem est ponctuée d’éléments qui font son identité, comme autant de gimmicks qui donnent envie d’y retourner : la personnalité de Tom (comme Jarod dans Le caméléon, on aime voir sa candeur à profiter des plaisirs de la vie après été enfermé 21 ans) ; sa voiture de sport et son look de tombeur digne des années 70 ; son bureau tantôt installé sur la place puis dans un conteneur , son installation dans un hôtel de luxe (Le Louxor) à la place d’une cliente fortunée assassinée qui a de toute façon payé pour l’année. Et on ne parle pas de la galerie de personnages qui gravitent autour de lui comme son assistante, dotée d’un franc caractère, le patron de l’hôtel tout droit sorti d’une bande dessinée ou cet étrange « voisin » (interprété par Luc Palun) et qui paraît bien trop jovial pour n’être que de passage.
Surtout, Carpe Diem est une série qui réellement bien produite, bien écrite et parfaitement réalisée pour donner corps à un personnage attachant, profond et que Samuel Le Bihan incarne avec talent. Ce rôle tantôt totalement solaire, à la limite de l’innocence face aux plaisirs de la vie, tantôt sombre quand il a une mission à accomplir est tantôt à remplir. On sent dès ces deux premiers épisodes tout le potentiel de la série et on ne doute pas que la suite sera d’un très haut niveau.