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On a vu pour vous … le premier épisode de Pose, la nouvelle série de Ryan Murphy

Sortie le 6 juin sur Canal+ , Pose présente les différents aspects de la communauté LGBT au États-unis, au cours des années 80. Une série haute en couleurs, qui traite la place des gens de couleurs gays au sein d’une société florissante, en quête d’argent et de gloire.

Pose, une série authentique

Pose c’est LA série à regarder cet été. Nouveau show de Ryan Murphy (American Horror Story, Glee), c’est un mélange de bonne humeur et de tragédie. Elle nous plonge en 1987, quand le sida commençait à toucher une majorité d’homosexuels et où la communauté LGBT noire n’était pas la bienvenue au sein de la société. La série nous raconte l’histoire de plusieurs transgenres, dont Blanca qui décide de quitter sa mère de substitution, Elketra. Elle fonde sa propre maison avec des jeunes homos rejetés par leurs familles d’origine. Blanca y accueille Damon, jeune danseur homosexuel de couleur, qui trouve refuge chez elle. Elle devient une mère qui les conseille, les héberge et les introduit dans l’univers secret et urbain de la communauté LGBT : Les balls. Apparu dans les années 80, c’est un mouvement de libération pour la communauté. Les balls « c’est l’authenticité ». Dans ces clubs, ils y pratiquent des défilés. Ils parodient les élites (hétéros et blanches) et se montrent ainsi sous leur vrai jour. Les balls, « c’est un rêve auquel on n’a pas accès. Se confondre avec les blancs hétérosexuels et incarner le rêve américain ».  Quelques instants donc d’émancipation pour ces personnes, rejetées.

Photo Indya Moore ©JoJo Whilden/FX


Poignante

S’assumer, tel que nous sommes. Suivre ses rêves jusqu’au bout. Tels sont les enjeux de cette série. Une série humaine et réaliste : par leurs personnages, leurs ambitions et leurs rêves mais aussi par l’entraide que chacun possède envers les uns et les autres. Pose reste d’autant plus réaliste qu’elle traite de vrai sujets qui touche la structure sociale de l’époque : le VIH, la prostitution et la jeunesse gay sans logement. Les transgenres sont au cœur de la série mais aussi du casting.

Révolutionnaire

Indya Moore (Angel), Dominique Jackson (Elektra) , Angelica Ross (Candy) et Mj Rodriguez (Blanca) dans la série de Ryan Murphy. ©JoJo Whilden/FX


C’est une première. C’est le casting trans le plus large que nous pouvons trouver dans une série télévisée. Ryan Murphy choisit donc de faire tomber les préjugés et montre ainsi l’étendue des talents d’acteurs trans. Un pas vers l’acceptation pour cette communauté. Les scénaristes, eux aussi sont majoritairement trans. Ce qui donne un véritable sens au récit de la série. Nous rentrons directement dans leur univers, sans contrainte. Les personnages vivent leur vie comme ils l’entendent, malgré les répercussions. Un autre enjeu majeur pour Pose.

Une série qui mélange tous les codes

Indya Moore et Evan Peters (Stan) dans la série « Pose ».

 

La série ne se focalise pas uniquement sur la communauté trans, mais sur toute une époque. Ronald Reagan, l’ère Donald Trump, tout y passe. Rappelons qu’à la fin des années 80, la société est clinquante. Le président Ronald Reagan défend un libéralisme pur et dur. Le rêve américain ? Se faire autant d’argent possible, bâtir son empire tel Trump, un « self-made billionaire ». Evan Peters, qui incarne Stan, représente le parfait businessman américain. Marié et fraîchement embauché par l’un des souverains de Donald Trump, il fréquente une femme transgenre prostituée, Angel. La communauté LGBT touche même les personnes les plus hauts placées : un homme hétéro blanc fréquentant un trans noir. Pose éduque, permet d’apprendre sur soi comme sur les autres.

C’est une petite pépite et nous attendons le reste des épisodes avec impatience !

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