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On a vu pour vous … Schmigadoon (saison 2) : welcome to Schmicago !

La série de Apple TV nous amène cette fois à Schmicago ! , dans un univers de comédies musicales plus sombre mais toujours aussi délicieusement inspiré.

C’est quoi, Schmigadoon ! (saison 2) ? Revenus de leur séjour à Schmigadoon, Melissa (Cecily Strong) et Josh (Keegan-Michael Key) sont plus amoureux que jamais. Ils se sont mariés et leur bonheur est sans nuage… ou peut-être pas. Alors qu’ils tentent en vain d’avoir un enfant, ils s’enlisent dans la routine et retombent dans la déprime. Ils ont alors la même idée : retourner à Schmigadoon !, cet univers parallèle de comédies musicales des années 1920-1930, pour y retrouver la joie et l’épanouissement qui ont sauvé leur couple une première fois. Mais ils sont incapables de retrouver la trace de la petite ville, se perdent sur la route et arrivent par hasard dans un autre endroit. Un autre univers, tout aussi musical et tout aussi barré, mais aussi plus sombre : Schmicago ! 

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En 2022, Apple TV nous a offert avec Schmigadoon  une série charmante, pleine d’originalité et d’humour, entre hommage et parodies des grandes comédies musicales de l’âge d’or comme The sound of Music ou Oklahoma ! Puisque les six épisodes s’étaient limités à cette période, on se doutait qu’il y avait encore un large espace à couvrir – et c’est ce qui se passe aujourd’hui,  avec cette deuxième saison sous-titrée Schmicago ! Retour dans un univers parallèle faits de chants et de numéros musicaux, toujours en compagnie des héros de la saison précédente Josh et Melissa, mais cette fois dans les spectacles des années 1960 – 1970 comme évidemment  Chicago, mai aussi  Sweeney Todd , Cabaret ou  Hair.

Melissa et Josh se sont mariés, ils habitent une jolie maison de banlieue… mais ils ne sont pas heureux. Aux difficultés d’avoir un enfant s’ajoutent la routine et la lassitude, et surtout cette nostalgie du bonheur qu’ils avaient ressenti après leur séjour à Schmigadoon. Alors, pourquoi ne pas retourner quelque temps dans cette petite ville qui vit au rythme des comédies musicales classiques ? Mais alors qu’ils cherchent vainement la route vers Schmigadoon, ils arrivent ailleurs : à Schmicago. Finies les collines vallonnées et les maisons pittoresques, bienvenue dans une ville brumeuse au milieu des maisons de passe et des boîtes de nuit obscures.

A lire aussi : On a vu pour vous … Schmigadoon parodie avec amour les grandes comédies musicales

En revanche, les habitants sont familiers pour les spectateurs comme pour Josh et Melissa : ce sont les mêmes que ceux rencontrés à Schmigadoon. Les mêmes acteurs et donc les mêmes visages – mais dans des rôles complètement différents. On retrouve ainsi Kristin Chenoweth en directrice d’un orphelinat qui déteste les orphelins ;  le grand  Alan Cumming est un boucher brandissant un couperet comme un certain Sweeney Todd brandit un rasoir ;  Dove Cameron brille en danseuse de cabaret ; Aaron Tveit est le leader d’une tribu de hippies sortis de Hair / Jesus Christ Superstar ; Jane Krakowski est éblouissante, cette fois en tant qu’avocate lorsque Josh est accusé de meurtre. S’ajoutent au casting deux nouveaux acteurs : Tituss Burgess (Unbreakable Kimmy Schmidt), génial narrateur et maître de cérémonie qui nous accueille dans l’histoire, mais qui s’agace rapidement des questions incessantes de Melissa et Josh ; et Patrick Page dans le rôle du « méchant » Octavius Kratt,  délicieusement menaçant avec sa voix profonde. 

C’est à cette galerie de personnages ni tout à fait pareils ni tout à fait différents que se mêlent Melissa et Josh (Cecily Strong et Keegan-Michael Key sont toujours aussi épatants) . Mais cette fois, Melissa connaît moins les références car elle préfère les spectacles plus légers tandis que Josh, lui, est tout de suite séduit par cet univers plus dark et plus adulte. Car on change d’époque et on change de style. C’est un bouleversement majeur, en termes de genre et d’ambiance ; c’est le coup de pied aux fesses dont la série avait besoin pour pérenniser la formule et se renouveler, tout en restant  fraîche et amusante. 

Welcome to Schmicago !

La série est toujours remplie de formidables chansons et numéros musicaux, parfaitement interprétés et chorégraphiés, qui reprennent aussi les codes et conventions des films des années 60 / 70 (couleurs, mouvements de caméra, fondus artistiques etc.) et jouent entre l’hommage et la parodie. Les allusions ne se limitent pas à la musique, les dialogues rappelant les paroles de chansons emblématiques, et les devantures de magasins par exemple évoquant les compositeurs de l’époque. 

Jenny Banks, façon Liza Minelli dans Cabaret

Mais cette fois, l’inspiration ou l’hommage vient tout droit de comédies musicales beaucoup plus sombres et dramatiques. Cabaret, par exemple, se déroule en Allemagne au début du régime nazi ; Sweeney Todd est un fou qui tue des gens et les transforme en pâté ; même dans Hair, les hippies sont marqués par la guerre du Vietnam. Mais Schmicago parvient à jouer sur ce côté plus ténébreux et plus obscur, tout en le désamorçant avec son ironie, son regard décalé, ses personnages attachants et une sacrée dose d’humour. Et aussi parce que, comme la première, cette saison aborde la question du bonheur, des efforts à accomplir pour le trouver, de la manière dont il se construit pas à pas (ou chanson après chanson) même dans une atmosphère aussi pesante que celle de Schmicago. Pour Josh et Melissa, mais aussi pour tous les habitants de la ville – et finalement, peut-être, pour les spectateurs.

La deuxième saison de Schmigadoon est tout aussi réussie que la précédente. Si elle nous entraîne dans un univers de comédies musicales plus sombre, elle le fait avec toujours autant d’esprit et de finesse, dans une explosion de références, d’hommages, de parodies, de danse et de musique. Portée par un casting fantastique et des chansons entêtantes, Schmigadoon / Schmicago parvient à nouveau à mettre en œuvre toute sa magie. Wilkommen, bienvenue, welcome… to Schmicago ! Vous ne regretterez pas d’être venu. 

Schmigadoon ! (saison 2)
6 épisodes de 30′ environ.
Le 5 avril sur Apple TV+

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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