Déjà renouvelée pour une deuxième saison, The old man est une série haletante à ne pas manquer, portée par le duo Jeff Bridges / John Lithgow.
C’est quoi, The old man ? Dan Chase (Jeff Bridges) habite une petite maison isolée et, depuis la mort de sa femme, il occupe l’essentiel de son temps au téléphone avec sa fille ou à promener ses chiens. Une vie solitaire et tranquille… jusqu’à ce que son passé le rattrape. Car ce gentil septuagénaire est en fait un ex-agent de la CIA en fuite, qui se cache depuis plus de trente ans. Lorsqu’il est attaqué chez lui, il comprend que ses anciens employeurs ont retrouvé sa trace. Le responsable de la traque, le directeur adjoint du contre-espionnage au FBI Harold Harper (John Lithgow), est prêt à tout pour qu’il ne soit pas capturé vivant car ils ont en commun un passé qu’il n’a pas envie de voir déterrer… Or, si Chase est un peu rouillé, il n’a rien perdu de ses anciennes compétences et va laisser derrière lui un sillage sanglant.
Dans The old man, adaptée du roman de Thomas Perry par Jonathan Steinberg (Jericho, Black Sails), on suit un ancien agent de la CIA rattrapé par son passé. Dans le viseur de l’Agence qui veut le tuer en raison d’une vieille histoire jamais résolue, notre homme – qui a une fille mais vit seul et planqué depuis des décennies – prend la fuite pour échapper à ses poursuivants. Mais il est aussi prêt à se battre s’il est acculé…
En somme, c’est une histoire classique : un thriller d’espionnage et d’action avec un héros vieillissant qui, grâce à son expérience et son sang-froid, parvient à tenir tête à toute une armée. Oui, mais… Bien que partant de cette idée déjà exploitée maintes fois dans la fiction, The old Man captive dès les premières secondes et ne vous laisse aucun répit. Jusqu’à la fin. Cette série possède une identité et un style qui lui sont propres, parvient à surprendre avec des rebondissements inattendus et achève de séduire avec son remarquable duo d’acteurs. Il y a donc au moins trois éléments qui font de The old man une série à part : l’écriture, la mise en scène et le casting.
Commençons par le casting. Au cœur de la série, on retrouve deux acteurs qui, s’il en était encore besoin, font une nouvelle fois preuve de leur talent. D’abord Jeff Brigdes : une icône du cinéma notamment grâce à son rôle dans The Big Lebowski, dont c’est la première apparition majeure dans une série. Son Dan Chase est un homme calme, tranquille, sympathique.. mais dont le regard se durcit tout à coup et qui devient alors une machine à tuer. A 72 ans, Bridges est tout aussi crédible en tant que retraité paisible hanté par la mort de sa femme et le spectre de la déchéance physique et cognitive qu’en tant qu’agent secret toujours dangereux au passé obscur. Il n’y a pas une seule scène dans laquelle il ne submerge pas l’écran de son charisme magnétique.
Face à lui, John Lithgow (le Trinity Killer de Dexter, entre autres) soutient largement la comparaison et il est tout aussi convaincant dans le rôle très ambigu de Harold Harper, une vieille connaissance de Dan qui doit diriger la traque dont il fait l’objet. Bref, le « méchant » de l’histoire (notez les guillemets), lui-même piégé dans les mécanismes implacables de l’Agence et tourmenté par son passé commun avec Chase. Pour compléter le casting, citons la présence de Amy Brenneman (Zoe, qui va jouer un rôle important dans la cavale de Dan) ou d’Alia Shawkat (l’héroïne de Search Party, ici une jeune agente que Harper a pris sous son aile.)
En termes de scénario, le concept de base gagne en profondeur et monte en puissance grâce à une succession de petits éléments en apparence banals, mais qui font soudain basculer le récit dans une nouvelle direction imprévisible. Impossible d’en parler sans risquer de gâcher l’effet de surprise, on ne donnera donc que de vagues exemples. La fille de Dan, qu’on n’entend qu’au téléphone, joue ainsi un rôle capital pour une raison bien précise. Il existe également une relation très ambigüe entre Dan et Harper, son ancien collègue désormais chargé de le traquer – mais pas celle que l’on croit au départ. Bien qu’ils soient ennemis, tous deux se respectent et reconnaissent l’intelligence de l’autre ; s’en suit un jeu du chat et de la souris émaillé de révélations sur les secrets que partagent les deux hommes. De flash-back en coups de théâtre qui vous laissent bouche bée, l’histoire se dévoile progressivement sans qu’on ne puisse rien anticiper.
Enfin, la réalisation, la photographie et le montage donnent immédiatement un ton particulier à la série. Un rythme souvent volontairement lent, sans précipitation ; une atmosphère dans laquelle la tension reste constante avant de culminer dans des explosions (littéralement ou métaphoriquement). The Old Man joue beaucoup sur les pauses, les silences, les regards sans jamais que ces moments de suspension ne soient perçus comme vides ou inutiles, mais au contraire toujours significatifs dans la construction de l’histoire et des personnages. Et quand on en arrive aux scènes d’action (et croyez-nous, il y en a), elles ont quelque chose d’époustouflant : crues, froides et impitoyables, ce sont des séquences d’action bourrées d’adrénaline qui vous scotchent à votre siège.
The old man fait partie de ces séries qu’on peut être tenté de classer dans la catégorie des variations sur un thème déjà connu. Grossière erreur. L’histoire prend vite un tournant inattendu, nous plonge dans une atmosphère aussi prenante que stylée, construit une intrigue intelligente et bluffante, avec en bonus un Jeff Brigdes et un John Lithgow qui rivalisent de talent. Impossible de sortir de cette série, une fois qu’on y est entré. Pour faire simple : The old man est l’une des séries les plus magistrales et les plus abouties que vous verrez cette année.
The old man
7 épisodes de 55′ environ.
Le 28 Septembre sur Disney+.
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