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On regarde ou pas ? Addict (TF1) avec Cécile Bois et Sagamore Stévenin

Nouvelle série ce jeudi sur TF1 : Addict est un thriller où Cécile Bois fait face à un Sagamore Stévenin redoutablement pervers.

C’est quoi Addict ? Elodie et Yvan s’installent pour la première fois dans une maison avec un jardin, au sein d’un nouveau quartier. C’est une étape importante, censée donner un nouveau souffle à leur couple et un meilleur équilibre à leurs ados : Achille, un garçon surdoué et Chloé, une fille plus fragile. Heureusement il y a Bruno, le voisin sympa et prévenant avec chacun des membres de la famille. Une vraie bonne surprise. Mais peu à peu Bruno révèle sa face sombre. Son intimité grandissante avec Elodie et Chloé cacherait-elle une volonté de contrôler cette famille, voire la détruire ? Le jour où Elodie entame une relation passionnée avec Bruno, elle ne sait pas qu’elle a mis le doigt dans un engrenage infernal, dont personne ne sortira indemne.

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L’essentiel

Addict est une mini-série de 6×52 minutes créée par Gilles DANIEL sur des scénarios et dialogues de Delphine LABOURET et Didier LE PECHEUR (ce dernier réalisant aussi la série). Elle s’inscrit dans un retour du thriller depuis quelques mois, des thrillers prenant place dans la cellule familiale et mettant en scène des femmes victimes de la perversité d’un homme (comme dans Manipulations avec Marine Delterme). Pour camper cette héroïne, TF1 retrouve Cécile Bois (qui avait cartonné avec Gloria en 2021). Face à elle, Sagamore Stévenin incarne Bruno, cette homme manipulateur qui s’immisce dans cette famille de la manière la plus sournoise qui soit, tissant sa toile autour de chacun des membres, à commencer par Elodie, et sa fille Chloé.

On aime

On aime l’ambiance délicieusement malsaine qui s’égrène tout au long de la série et qui n’est pas sans rappeler celle de la série You (Netflix), du film Les nerfs à vif ou même dans Fenêtre sur cours mais inversé : ici, le pervers observe ses victimes. Le scénario est malicieusement construit pour permettre à Bruno (Sagamore Stévenin) de préparer son plan, de le mettre en place puis de contempler son œuvre de chez lui, le spectateur se demandant quelle pièce de son échiquier il va bouger. Cela donne une pression de tous les instants et l’on est toujours tiraillé entre la nécessité de trembler pour une héroïne prise dans ses filets, mais aussi d’être sensible à ce qui ressemble à une histoire d’amour des plus sincères.

On aime aussi la prestation de Cécile Bois, toujours impeccable dans ces rôles de femmes fortes, qui se bat pour garder le contrôle de sa vie, avant de se battre pour le reprendre. A ses côtés, Sagamore Stévenin revient au sommet de sa forme en donnant à Bruno toute l’ambiguïté et la noirceur dont il a en permanence besoin, alternant la folie douce et le charme total. On tremble mais on aime aussi suivre ce qui en apparaissance ressemble à une belle histoire d’amour, du moins du côté d’Elodie. Dans cette série, le comédien fait preuve d’une très grande sobriété de jeu et son « face à face » avec Cécile Bois est parfait de bout en bout.

De manière générale, Addict ménage ses effets et distille ses surprises comme Bruno distille son venin. Parfaitement bien réalisée, Addict n’oublie jamais non plus le plaisir de ses spectateurs qui, à chaque épisode, se retrouve un peu plus plongé dans le même enfer que son personnage central. Mais la force de la série réside dans le fait que bien qu’étant un pur thriller, elle ne le traite jamais totalement de cette manière, faisant osciller son ton entre ce genre bien précis et l’histoire d’amour propre aux codes du soap. Le quartier dans lequel emménage toute la petite famille n’est pas sans rappeler celui de Wisteria Lane (Desperate Housewives) : derrière la normalité apparente des gentils voisins reclus dans leurs belles maisons, se cachent les plus sombres secrets que la série entreprend de révéler.

On aime moins

Certaines situations que l’on retrouve dans la série semblent plus « attendues » à l’image du fils enquêtant sur ce mystérieux voisin ou la jeune fille, idéaliste et en quête de son identité qui tombe aussi amoureuse du voisin du haut de ses 15 ans. Scénaristiquement ça fonctionne et ça pimente l’histoire, mais on a davantage l’impression de l’avoir déjà vu. Comme Danielle, la fille de Nick Nolte dans Les nerfs à vif. Il convient cependant de souligner la très jolie prestation de Lucie Vagenheim, éblouissante révélation de The Voice saison 6, dont la talent n’a d’égal que l’éblouissant sourire qui illumine son visage. Là aussi la thématique du fils ou de la fille adopté(e) en opposition avec ses parents est au centre de bien des histoires. On se réjouit qu’ici, ce ne soit pas mal traité, mais on regrette l’utilisation de ficelles plus prévisibles.

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On regarde sion veut savourer un thriller réussi porté par Cécile Bois et Sagamore Stévenin impériaux dans un face à face à l’issue que l’on devine fatale !

On ne regarde pas sion peut plutôt profiter d’une histoire plus « originale » qui n’aurait pas été traitée dans d’autres fictions

Addict
6x 52 minutes
Dès le 27 octobre sur TF1 – Intégrale sur Salto

About author

Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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