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On regarde ou pas ? The Walking Dead – Daryl Dixon

Centré sur Daryl Dixon, ce nouveau spin-off rappelle les meilleures saisons de The Walking Dead – malgré d’inévitables clichés et des similitudes trop évidentes avec The Last of us. 

C’est quoi, The walking dead  – Daryl Dixon ? Daryl Dixon (Norman Reedus) échoue sur les côtes françaises près de Marseille, après avoir dérivé plusieurs jours sur un radeau. Perdu dans un pays qu’il ne connaît pas et dont il ne parle pas la langue, il trouve refuge dans un couvent où il est soigné par sœur Isabelle (Clémence Poésy).  Tout en essayant de gagner un port d’où il pourrait embarquer pour rejoindre l’Amérique, Daryl accepte d’escorter Isabelle et Laurent (Louis Puech Scigliuzzi), un garçon que beaucoup considère comme le nouveau Messie, dans un endroit sûr dans le Nord de la France. Mais en chemin, malgré l’aide d’un réseau de résistance, le trio va être confronté à des zombies ayant muté et pourchassé par une faction paramilitaire au pouvoir. 

L’essentiel

Malgré une chute d’audience au fil de ses onze saisons, The Walking Dead a été un phénomène. Il n’est donc pas étonnant que l’adaptation du célèbre roman graphique ait été déclinée dans plusieurs spin-off : le prequel Fear the walking dead, le sequel World Beyond puis, après la conclusion de la série, Dead city centrée sur Negan et Maggie, en attendant en 2024 The Ones who Live consacrée à Rick Grimes et Michonne. Mais d’abord, c’est Daryl Dixon qui reprend du service dans sa série éponyme. Au départ, l’idée était de l’expédier en France avec son acolyte Carol, mais l’indisponibilité de l’actrice Melissa McBride ont obligé les scénaristes à se concentrer exclusivement sur Daryl. Elle sera toutefois présente dans la prochaine saison, officiellement commandée.

On retrouve donc Daryl… en France, où il est arrivé dans des circonstances et pour des raisons mystérieuses qui seront élucidées au fil des épisodes. A partir de là, nous le suivons dans son odyssée française, alors qu’il ne parle pas la langue et qu’il tente  de rejoindre un port pour embarquer vers l’Amérique. Alors que la France est en proie à une lutte entre une faction paramilitaire et une organisation rebelle nommée l’Union de l’espoir, Daryl trouve refuge dans un couvent où une religieuse, sœur Isabelle, va lui demander son aide pour emmener un jeune garçon, Laurent, auprès d’une base de l’Union située au Nord. Laurent semble en effet immunisé contre les zombies et il apparaît aux yeux de beaucoup comme un Nouveau Messie…  Reste à traverser la France du Sud au Nord, en luttant non seulement contre les zombies mais aussi en échappant aux factions armées envoyées à leurs trousses par l’organisation au pouvoir.

On aime

C’est un plaisir de retrouver Daryl, personnage ultra-populaire toujours parfaitement interprété par Norman Reedus. D’autant que, dans un autre environnement et un autre contexte, le héros apparaît moins sûr de lui et plus vulnérable, ce qui l’enrichit énormément. A ses côtés, la géniale Clémence Poésy incarne Sœur Isabelle, une religieuse au passé mouvementé et personnage clé au cœur de flash-back qui permettent de comprendre l’évolution de la peste zombie à partir de la propagation du virus à Paris, mais aussi la situation générale en France. 

Dès le début, Daryl Dixon trouve une force narrative qui manquait cruellement aux dernières saisons de The Walking Dead. De manière générale, la série trouve rapidement l’équilibre parfait entre l’action, le suspense et le développement des personnages, et elle construit une histoire efficace où le danger est palpable et crédible. Elle n’hésite pas non plus à jongler entre Anglais et Français puisque logiquement, la plupart des gens que croisent Daryl parlent notre langue entre eux, avec les difficultés de compréhension qu’on imagine pour notre yankee. Ajoutons aussi quelques scènes et paysages impressionnants – dont le Mont Saint Michel ou la tour Eiffel en ruines. 

Il n’est absolument pas nécessaire d’avoir suivi The walking dead pour regarder Daryl Dixon. Il y a toutefois un élément que le spin-off utilise très intelligemment : la scène post-générique de The World Beyond, qui laissait entendre que le virus zombie était né dans un laboratoire français. Ce périple est donc aussi indirectement lié à la création du virus et à son évolution, sujet tabou dans la série et dans la bande dessinée originale, ce qui permet de renouveler la menace que représentent les morts-vivants (pardon, les marcheurs) et d’instaurer de nouvelles règles inattendues. 

On aime moins

Un héros chargé d’emmener un enfant élu auprès d’une base alliée, à l’autre bout du pays, au milieu d’une apocalypse zombie. Ça vous rappelle quelque chose ? Indéniablement, Daryl Dixon reprend la trame de The Last of us. Certes dans un registre différent, mais l’impression de déjà-vu est indéniable (certaines scènes sont même quasiment identiques) et la comparaison n’est pas forcément à l’avantage du spin-off. 

A lire aussi : Qui est Craig Mazin, l’homme derrière la série The Last of Us ? | VL Média (vl-media.fr)

En tant que Français, on est aussi tenté de sourire face à certains clichés. La résistance, la Marseillaise, les personnages avec l’incontournable béret, la tour Eiffel, les « Monsieur Dixon » dont Laurent ponctue toutes ses phrases… Et le personnage de Laurent est aussi le point faible du casting, il devient vite assez agaçant avec sa dimension de gamin messianique investi d’une mission.

Enfin,côté scénario, il y a quand même de nombreuses facilités – en particulier dans le dénouement avec le revirement surprenant d’un personnage majeur, qui expédie en une seule scène la résolution d’une partie de l’intrigue pourtant prépondérante dans la saison… 

On regarde si… on a envie de retrouver les frissons des premières saisons de The Walking dead ; on est fan de Daryl qui a quand même plus de charisme que tous les autres personnages de la franchises réunis ; on se demande à quoi ressemblerait la tour Eiffel après une épidémie zombie.

On ne regarde pas si… on n’aime pas les zombies en général et The walking dead en particulier ; on n’a pas envie de voir une version light de The last of us ; on est allergique aux clichés frenchy vus de l’autre côté de l’Atlantique. 

The walking dead : Daryl Dixon
6 épisodes de 55′ environ.
Sur Paramount+ à partir du 10 Novembre.

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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