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Une ONG française a collecté 5,2 tonnes de déchets sur l’Everest

Une ONG française a collecté pas moins de 5 tonnes de déchets sur l'Everest

Bonbonnes de gaz, cordes, tentes, conserves et plastiques en tous genres, c’est le triste butin amassé le mois dernier par Montagne et Partage. Cette ONG souhaite alarmer les autorités sur la quasi-absence de gestion des déchets sur les hauts sommets du Népal.

 

Quand la réalité rattrape la fiction : en 1979, dans Les Bronzés font du ski, nos héros déjeunent en pleine montagne et laissent plein de déchets et de restes. De telles scènes sont malheureusement devenues courantes aujourd’hui, comme en témoigne l’état actuel de l’Everest. En plus de nombreux alpinistes et sherpas, le plus haut sommet du monde accueille aussi une foule de déchets.

 

Les déchets, toujours plus nombreux sur l’Everest

Un constat qui ne cesse de prendre du poids, notamment grâce à l’ONG Montagne et Partage. Des bénévoles de l’ONG étaient en effet partis le mois dernier pour « nettoyer » l’Everest. Selon le président de l’association, Gérard Clermidy, les bénévoles auraient collecté 5,2 tonnes de déchets. Allant du matériel d’alpinistes à des conserves en plastiques, ces déchets ne cessent de s’accumuler sur l’Everest. Une situation qui ne fait que donner plus de poids à un surnom qui affuble l’Everest depuis plusieurs temps, celui de « plus haute poubelle du monde ».

Le total de déchets récoltés peut sembler impressionnant mais c’est malheureusement loin d’être fini. Selon l’association, ces 5,2 tonnes ne seraient qu’une infime partie de tous les déchets présents sur l’Everest. Les bénévoles n’oublient pas non plus de prendre en compte les possibles déchets présents dans des crevasses et autre endroits difficiles d’accès.

Les membres de l’expédition de Montagne et Partage (4 Français et une quinzaine de Népalais) ont passé 38 jours sur les pentes de l’Everest pour collecter un maximum de déchets, qui ont ensuite été descendus à dos de yaks.

 

Un manque de gestion qui pose problème

Le but de cette expédition pour l’ONG était donc de dresser un constat inquiétant de l’un des plus beaux endroits sur Terre. Ce bilan édifiant permet aussi de tirer la sonnette d’alarme sur la quasi-absence de gestion des déchets sur l’Everest. Un problème qui s’applique plus largement dans tout le Népal. En effet, dans ce pays, près de 30 millions d’habitants n’auraient aucune installation de traitement des ordures.

L’association a donc mené plusieurs expéditions pour rapporter 8 kg de déchets par personne. Les deux tiers des déchets collectés l’ont été au camp de base, à plus de 5.300 mètres. En plein mois de mai, il s’agit d’une forte saison en termes d’ascension : environ 2.000 alpinistes et sherpas cohabitent. Certains déchets ont même été collectés à environ 8.000 mètres d’altitude.

Au final, les déchets récoltés sont aussi nombreux que variés : bonbonnes de gaz, canettes, conserves, échelles métalliques, cordes, plastiques, toiles de tente, papiers, etc… Si certains pourront peut-être recyclés, la plupart des déchets ont été déposés dans un incinérateur, dans un village au pied de l’Everest.

 

 

A lire aussi >> En une semaine, une alpiniste indienne gravit l’Everest deux fois

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