Le pape François est en visite en terre sainte jusqu’à ce soir. Une visite au ton de la diplomatie pour appeler à la paix.
Si la priorité du pape – comme il l’a rappelé – est « religieuse », on ne peut ignorer l’aspect et le sens diplomatique de cette visite, qui avait été programmée par le pape en personne. Le chef de l’Etat pontifical a, en effet, multiplié les symboles. Après s’être posé en hélicoptère à Bethléem, lieu de naissance de Jésus, la visite aura été marquée par le passage du pape par le mur de séparation entre la Cisjordanie et l’Israël, où il s’est arrêté quelques minutes pour observer ce bloc haut de plusieurs mètres.
Conflit israélo-palestinien : un geste historique
S’exprimant sur le conflit israélo-palestinien, le pape François a déclaré : « Il est temps de mettre fin à une situation qui devient toujours plus inacceptable, et ce pour le bien de tous.» Il évoque par ailleurs, le « droit de deux États à exister, et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues ». Le souverain pontife s’est illustré avec un geste historique, il a invité les deux présidents, Mahmoud Abbas et Shimon Pérès, à venir prier ensemble au Vatican. Si la l’invitation a peu de chance d’être honorée, elle est pourtant totalement inédite. Jamais le Vatican n’avait invité un musulman, et un juif pour pour prier d’une seule voix pour la paix. « J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière», a déclaré le pape François. «Tous, nous désirons la paix. Beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes, nombreux sont ceux qui souffrent, et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire», a-t-il renchérit.
Un message aux syriens
Samedi soir, sur les bords du Jourdain, le pape s’est également adressé à 600 réfugiés Syriens. « Évidemment pas tous chrétiens » a rappelé le Vatican. Un nouveau message pour la paix. En décembre 2013, le pape déclarait «Pour moi, l’œcuménisme est prioritaire. Aujourd’hui, il existe un œcuménisme de sang. Dans les pays où l’on tue des chrétiens parce qu’ils portent une croix ou ont une Bible, les tueurs ne leur demandent pas s’ils sont anglicans, luthériens, catholiques ou orthodoxes. »