Repérés sur la messagerie Télégram, deux hommes s’apprêtaient à commettre un attentat à l’explosif ou à la ricine, selon le ministre Gérard Collomb. L’un d’eux a été mis en examen et placé en détention provisoire le 15 mai.
Seulement une semaine après l’attentat djihadiste au couteau faisant un mort et cinq blessés, Gérard Collomb, a déclaré ce 18 mai sur BFM-TV, que les forces de l’ordres ont déjoué récemment un projet d’attentat. Deux frères ont été arrêtés et mis en garde à vue.
« Il y avait deux jeunes gens d’origine égyptienne qui s’apprêtaient à commettre un attentat, avec soit de l’explosif soit à la ricine, [un] poison (…) très fort », a déclaré le ministre. « Nous suivons un certain nombre de personnes sur des réseaux. Il se trouve qu’eux étaient sur Telegram [application de messagerie chiffrée]. Nous avons pu les déceler ce projet d’attentat et les arrêter », a détaillé Gérard Collomb.
Des tutoriels pour trouver comment créer du poison
« Ils avaient des tutoriels qui indiquaient comment construire les poisons à base de ricine », a ajouté le ministre. « Nous avons pu déceler leur projet d’attentat et les arrêter », a conclu Gérard Collomb.
Mohamed M. a été placé en garde à vue avant d’être mis en examen pour association de malfaiteur terroriste criminel. Etudiant en situation régulière, il a ensuite été placé en détention provisoire le 15 mai, rapporte une source judiciaire. D’après Le Parisien , Mohamed M. était fiché S depuis le mois de janvier. Un autre homme avait été interpellé mais a finalement été mis hors de cause. Contrairement à ce que nous avions indiqué, les deux hommes n’étaient pas frères.
« Mourir en Martyr »
Selon les informations, Mohamed M. a avoué avoir été sur des sites internet de propagande djihadiste et a expliqué qu’un contact sur Telegram lui avait demandé de se procurer le matériel nécessaire pour fabriquer une bombe et passer à l’acte. Au moment de sa garde à vue, il aurait tenté de minimiser la gravité de ses actes, précise la même source proche du dossier. Cependant, les premières investigations ont révélé qu’il avait en réalité accepté de réaliser cette mission et qu’il était également prêt à mourir en martyr en se faisant « exploser », a-t-elle complété. À ce stade, l’éventuel commanditaire n’a toujours pas été identifié. Les investigations se poursuivent.