Paris était la capitale internationale de la photo le temps de quelques jours. La semaine dernière du 14 au 17 novembre, le Grand Palais à accueilli le meilleur de la création photographique contemporaine et historique. 136 galeries étaient présentes dont 28 nouvelles cette année, 28 éditeurs et 24 pays représentés dont la France ( 42 galeries ), les USA (28 galeries ), l’Allemagne ( 20 galeries ), mais aussi le Japon, l’Italie, l’Autriche ou encore le Royaume-uni.
Cet événement international a eu lieu pour la première fois en 1996 et depuis 2010 il a quitté les salons pour initiés du Carrousel du Louvre pour investir la nef du Grand Palais. Et avec plus de 54 000 visiteurs en 2012, on n’en attendait pas moins de cette 17ème édition de Paris-photo, chaque année plus magistrale.
L’atout majeur de cette foire est sans aucun doute sa capacité à s’adapter et à s’enrichir au fil des années pour attirer un public de plus en plus large. Du vrai connaisseur au petit collectionneur, de l’amateur d’art contemporain à l’acheteur en quête d’une valeur sure. Car effectivement, le succès croissant de Paris-Photo coïncide avec la montée de la photographie dans le marché de l’art: « Il se vend en moyenne deux fois plus de photographies qu’il y a dix ans », en ventes publiques, a déclaré Thierry Ehrmann, président d’Artprice, numéro un mondial des données sur le marché de l’art.
Mais Paris-Photo c’est aussi une source d’inspiration immense et une richesse historique impressionnante. On pouvait d’ailleurs voir, non loin de quelques clichés mythiques de Diane Arbus, des photographies de la NASA et des archives sur les essais nucléaires ou sur la seconde guerre mondiale.
Chaque détour attire le regard et j’ai plusieurs fois risqué de me perdre entre deux galeries.
Parmi mes nombreux coup de cœur de cette année figure le gagnant du concours SFR jeune talent, Julien Mauve. Un lieu désert à la tombée de la nuit, où une seule lueur persiste, voilà ce qu’on peux voir dans les clichés de sa série «After lights out» que vous pouvez découvrir en intégralité sur son site
J’ai bien failli passer à coté de ce tirage du photographe russe Alexey Titarenko car assez petit. On ne remarque pas tout de suite que cette fumée dense qui envahie tout l’espace au sol est en fait le simple flot créé par foule, les résultats les plus étonnants sont souvent le fruit des idées les plus simples.
Et enfin, Sebastiào Salgado, qui, à chaque page de son livre Genesis nous transporte et nous captive un peu plus.
Paris photo cette année c’était comme prendre un chocolat chaud chez Angelina , copieux , mais trop peu à la fois (c’est bien connu , le chocolat comme la photo sont tous les deux extrêmement addictifs !! )
Cette foire est une parisienne, c’est une grande brune avec un long manteau d’hiver, captivante, surprenante et pleine de ressources mais aussi élégante et entreprenante. On est toujours surpris en découvrant quelle en dit bien plus qu’elle ne laissait voir.
Paris-photo on l’aime encore plus quand on la connaît et elle n’a pas fini de nous éblouir alors rendez-vous l’année prochaine au mois de novembre et si vous ne pouvez pas attendre, ou que vous avez manqué l’édition de cette année vous pouvez toujours vous rattraper du 25 au 27 Avril 2014, à Los Angeles, où Paris-Photo s’exportera le temps d’un week-end dans les mythiques studios Paramount Pictures !!
Vous pouvez retrouver toutes les galeries , les artistes , les prochaines dates et toutes les informations supplémentaires sur le site www.parisphoto.com