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Paris : Violents incidents hier soir Place de la République

Camp de migrants Place de la République à Paris

Lors de l’évacuation d’un camp de migrants Place de la République à Paris hier soir, de violents incidents ont éclaté

Lundi soir des centaines de migrants avaient installé leurs tentes Place de la République à Paris, après avoir été évacués d’un campement d’exilés la semaine dernière. Ces derniers réclamaient une « mise à l’abri » après avoir été délogés du campement de Saint-Denis la semaine dernière. En effet, après avoir délogé environ 1200 migrants la semaine dernière, près de 800 ont été laissés sans hébergements. Mahdi Jafari, un migrant Afghan de 19 ans, a expliqué « on était sur le campement (précédent), on a été virés le jour où les autres ont été emmenés dans les bus (pour être mis à l’abri) et depuis on est à nouveau dans la rue où la police ne nous laisse pas dormir ».

Ce sont donc environ 500 tentes bleues qui ont été installées Place de la République pour dénoncer les conditions des migrants. Cependant, une heure après leur installation, les forces de l’ordre ont commencé à enlever les tentes, parfois avec des exilés à l’intérieur, sous les huées des migrants et des militants.

Des migrants et des journalistes molestés

Face aux actions des policiers, la tension est montée d’un cran. En effet, les migrants et personnes présentes ont été dispersés sous les tirs de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement. Plusieurs migrants et journalistes ont aussi été molestés par les forces de l’ordre. Remy Buisine, vidéaste chez Brut, a été pris à partie plusieurs fois.

Quelques heures plus tard le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est exprimé sur son compte Twitter « certaines images de la dispersion du campement illicite […] sont choquantes ». Il a de plus demandé « un rapport circonstancié » […] « au Préfet de police ».

Mardi après-midi, l’Assemblée nationale doit voter la proposition de loi sur la « sécurité globale« . Une proposition controversée qui pénalise la diffusion malveillante de l’image des policiers. Cependant, sans ces images, les opposants indiquent notamment que les journalistes ne pourraient pas rendre compte des violences policières.

Crédits : Utopia_56

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