Marine Le Pen a violemment pris à parti François Hollande et Angela Merkel au Parlement européen mercredi. Les deux chefs d’Etat étaient venus au Parlement pour défendre leur vision commune de l’Europe, notamment sur la question des migrants.
L’attaque est frontale, violente, voire grossière et déplacée. Mercredi 7 octobre, Angela Merkel et François Hollande présentent devant les parlementaires européens à Strasbourg la vision commune de l’Europe face à la crise migratoire.
C’est alors que l’eurodéputée FN sort de sa boîte et s’adresse directement aux deux dirigeants. « Merci Mme Merkel de venir avec votre vice-chancelier administrateur de la province France », assène-t-elle d’abord à la chancelière allemande.
Face au mépris de cette dernière, Marine Le Pen s’adresse ensuite à François Hollande, lui reprochant « de ne pas défendre la souveraineté française » mais « de se soumettre aveuglément à une politique décidée à Berlin, Bruxelles ou Washington. »
« Vous donnez ce spectacle affligeant d’une France à la remorque de l’Allemagne sur la question migratoire. » #HollandeMerkelEP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 7 Octobre 2015
« La souveraineté n’a rien à voir avec le souverainisme » Face à cette charge, le Président de la République Française ne tarde pas à réagir. « La souveraineté européenne n’a rien à voir avec le souverainisme, c’est être capable de décider pour nous-mêmes et d’éviter que ce soit le retour aux nationalismes, aux populismes, aux extrémismes », rétorque-t-il, applaudi par l’ensemble de l’hémicycle.
Voulons-nous revenir à l’ordre ancien ou vivre dans un ensemble cohérent et volontaire ? Moi, j’ai fait mon choix, c’est celui de l’Europe. — François Hollande (@fhollande) 7 Octobre 2015
Après cet incident, certains politiques français ont réagi avec indignation face à cette attaque contre le Président de la République. L’ancien ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique Eric Woerth a notamment déclaré : « J’ai eu honte pour Madame Le Pen qui a essayé de rabaisser la France. C’est mon pays. Je ne peux pas accepter. J’aurais probablement applaudi François Hollande. »