Longtemps considéré comme un genre mineur voire ringard, le péplum est revenu en grâce depuis une vingtaine d’années, à la faveur du succès de Gladiator. Les chaînes de télévision n’ont pas tardé à s’engouffrer dans la brèche. Mais qu’en est-il exactement du péplum sur le petit écran ? VL descend donc dans l’arène, pour un panorama non-exhaustif du monde antique tel qu’il est représenté à la télévision. Alea jacta est !
C’est quoi le peplum ?
Commençons par le commencement : quelle définition exacte donner au mot péplum ? Signalons en préambule que le terme ne vient pas du Latin, comme on pourrait le croire, mais du Grec : le peplos était, paradoxalement, une tunique longue portée par les femmes. Connus sous le nom de Swords and Sandals ou epic movies chez nos amis anglophones, le choix du mot péplum pour désigner les films à l’antique nous viendrait de Bertrand Tavernier. Amateur du genre dans les années 50, le cinéaste se rendait dans les ciné-clubs pour y voir des films « en péplum »(ou plutôt « en pépla » !), comme on dit « des films en costumes ». Reste que la définition est sujette à controverses. On considère généralement que le péplum est un film dont l’action, historique ou imaginaire, a pour cadre l’Antiquité – soit la période s’étendant de l’invention de l’écriture à la chute de Rome (476). Avec, de surcroît, une restriction géographique puisque le péplum se déroule grosso modo dans une zone comprenant l’Europe, l’Afrique du nord et le Moyen-Orient. En sont donc exclues la préhistoire et toute la période postérieure au Moyen-âge, ainsi que les fictions prenant place en Asie ou en Amérique du Sud, par exemple. Encore que… Cela revient à qualifier de péplum un film comme Le Satyricon de Fellini ou le Médée de Pasolini, au risque de s’attirer les foudres des cinéphiles ! Toutefois, nous avons choisi de prendre en compte cette acception, simpliste et grossière mais qui a le mérite de la simplicité.
Dès sa naissance, le cinématographe s’est tourné vers l’Antiquité comme source d’inspiration : c’est en 1897 que les frères Lumière tournent le premier péplum – une séquence d’un peu moins d’une minute intitulée Néron essayant des poisons sur un esclave. Mais c’est à partir de 1910 et jusqu’au milieu des années 1920 que le péplum se développe sur grand écran, dans de multiples productions à gros budget, plébiscitée par un public qui se délecte du mélange de scènes spectaculaires et d’histoires d’amour contrariées sur fond d’Antiquité. Se distinguent particulièrement les cinéastes italiens, tels que Giovanni Pastrone (La chute de Troie, Cabiria), et les Américains ne sont pas en reste, avec par exemple les premiers films de Cecil B. DeMille, maître du genre, qui livre une première version de Les Dix Commandements en 1923. Mais la surabondance de films à l’antique finit par lasser et le genre s’essouffle.
Il faut attendre les années 1950 pour que le péplum connaisse une renaissance, grâce à des productions américaines tournées dans les studios italiens de Cinecitta. La sortie du Quo Vadis de Mervyn LeRoy (avec le flamboyant Peter Ustinov en Néron) en 1951 marque le début d’un deuxième âge d’or, ouvrant la voie à des chefs d’œuvre comme une nouvelle mouture de Les Dix Commandements du même Cecil B. DeMille en 1956, Ben Hur de William Wyler (1959), le somptueux Spartacus de Kubrick (1960), tandis qu’en Italie, les cinéastes relatent les vies de Néron ou Cléopâtre et s’inspirent (très) librement des mythes antiques pour nous offrir d’inénarrables déclinaisons des aventures du géant Maciste. Pour attirer des spectateurs avides de sensations fortes, Hollywood se livre à une surenchère avec des films toujours plus grandioses, plus spectaculaires… et donc plus chers. La production du faramineux Cléopâtre (1963) de Joseph Mankiewicz s’enlise et manque de ruiner la Fox ; son relatif échec commercial sonne le glas du péplum qui, à nouveau, disparaît des écrans – à l’exception de quelques films parodiques (On citera notamment le très réussi La Vie de Brian des Monty Pythons), pornographiques (Ah, le Caligula de Tinto Brass !) ou de science-fiction (Revoilà Maciste, Contre les Hommes de Pierre) Cette fois, le genre entre en sommeil pendant près de 50 ans… En 2000, à la surprise générale, le Gladiator de Ridley Scott est un succès, qui relance l’intérêt du public – et donc des studios – pour un genre que l’on croyait mort et enterré. Suivent Troie (Wolfgang Petersen), Alexandre de Oliver Stone, Agora de Amenabàr ou plus récemment la franchise 300 ou Pompéi, films plus ou moins réussis, tant sur le plan artistique que commercial. Et c’est dans ce contexte que les chaînes de télévision, profitant de la dynamique, commencent à diffuser des séries à l’antique…
Premiers pas à la télé
Certes, les chaînes n’ont pas attendu les années 2000 pour exploiter le filon : dès 1976 sur la BBC2, le magnifique Moi Claude, Empereur retraçait le règne du plus méconnu des Julio-claudiens, et plus tard dans les années 1990, Hercule ou Xena la guerrière apparaissaient comme les enfants cachés de notre ami Maciste ou du Hercule du grand écran. Mais l’évolution des séries télévisées, toujours plus ambitieuses et disposant désormais de moyens techniques et de ressources financières importantes, leur permet de rivaliser avec le cinéma et de proposer des œuvres originales et tout aussi grandioses. En 2006, le succès de Rome (série de Bruno Heller) sur HBO marque un tournant décisif : d’abord parce que la série est un immense succès public et critique, mais aussi et surtout parce qu’elle bouleverse les canons du genre en revendiquant une exactitude historique qui l’éloigne des clichés inhérents au genre et lui vaut l’approbation des spécialistes. Bien d’autres séries historiques suivront en s’inscrivant dans la même mouvance réaliste (ou se réclamant comme telles) à l’instar de Vikings. Le péplum, quant à lui, découvre sur le petit écran un nouveau territoire à conquérir- ce qu’il va faire, en se déployant dans les multiples registres déjà déclinés au cinéma : séries historiques, bibliques, mythologiques, et même comiques.
Plus que tout autre sans doute, la période de l’Antiquité se présente pour qui veut bien s’y intéresser comme une vaste mosaïque : la vision d’ensemble n’est en fait constituée que de récits épars, souvent incomplets et toujours partiaux, souvent convergents mais parfois divergents, et que l’archéologie ne permet pas toujours de confirmer. Ils sont pourtant une source inépuisable d’histoires d’amour, de guerre et de pouvoir, qui illustrent à merveille l’adage selon lequel la vérité dépasse parfois la fiction… Paradoxalement, les zones d’ombre qui subsistent, les incertitudes et les lacunes des sources antiques ne sont pas un inconvénient : bien au contraire, elles permettent aux scénaristes de s’insérer dans les vides et de les combler par des intrigues romanesques et des ressorts dramatiques que crédibilisent le cadre, historiquement exact, dans lequel ils s’inscrivent. Mais l’Antiquité présente un autre avantage, non négligeable lorsqu’on s’adresse à un large public pas forcément féru d’Histoire : elle fait partie intégrante de l’inconscient collectif. Au fil du temps, la littérature, l’Art et le cinéma ont forgé un corpus d’images et d’idées reçues désormais ancrées dans tous les esprits, et ont élevé au rang de légendes des personnalités historiques. Nul besoin d’avoir lu tout Plutarque pour savoir que Brutus a tué César… Nous avons tous en tête un album de clichés et de chromos relatifs à l’Antiquité – et tous ne sont pas erronés. Cléopâtre, conduite auprès de Jules César enroulée dans un tapis dont elle surgit, dans toute la splendeur de ses 20 ans (vrai selon Plutarque) ; Néron incendiant Rome et contemplant le brasier en jouant de la lyre (faux) ; le pouce baissé de l’Empereur condamnant à mort le gladiateur qui l’a salué un peu plus tôt d’un « Morituri te salutant » (faux et faux) ; Caligula fou à lier (peut-être bien…), les chameaux égyptiens progressant nonchalamment au milieu des chantiers des pyramides (faux encore)… Dès lors, se pose la question de la place de la réalité historique dans la fiction, tant sur le plan des faits que sur celui de la reconstitution. Avec deux réponses extrêmes : privilégier la trame fictive et le cadre fantasmé d’une Antiquité rêvée en accumulant les poncifs et en se souciant de la crédibilité historique comme de sa première toge, ou coller à l’Histoire pour dynamiter ces idées reçues et ces images d’Epinal et tenter de saisir ou du moins de se rapprocher de la vérité. Entre les deux, une multitude de positions plus nuancées et moins caricaturales où l’on s’arrange avec la rigueur historique floutent la frontière entre fiction et réalité.
Parmi les premières séries à l’Antique, les Britanniques The Caesars (ITV – 1968) et Moi Claude, Empereur (BBC – 1976) respectent à la lettre Les Douze Césars de Suétone. La première retrace le règne des Julio-Claudiens, avec 6 épisodes consacrés aux quatre premiers empereurs : Auguste, Tibère, Caligula et Claude (Exit Néron, d’ailleurs bizarrement absent du petit écran alors qu’il fait partie, avec César et Cléopâtre, du trio gagnant dans les romans et au cinéma…) Moins austère, plus romanesque, la seconde est adaptée des livres éponymes de Robert Graves. Tout aussi respectueuse des sources, elle raconte la vie de Claude (remarquablement interprété par Derek Jacobi), de sa naissance sous le règne d’Auguste jusqu’à sa mort et l’accession à la Pourpre de son fils adoptif Néron. En s’appuyant sur une reconstitution factuelle rigoureuse, toutes deux dessinent une fresque passionnante, collée à la réalité telle que nous l’ont transmise les historiographes.
Il faut dire que le matériau de départ se suffit à lui-même : meurtres, complots, trahisons, sexe, folie, infanticides… Les successeurs de César ont de quoi reléguer les Borgia et les Ewing au rang d’amateurs ! Ce qui n’empêche pas les deux séries de s’octroyer quelques libertés, en donnant la primeur au possible au détriment du probable. Par exemple, aucun historien sérieux n’envisage aujourd’hui que Caligula ait étouffé son grand-oncle Tibère avec un oreiller, mais rien ne prouve le contraire ; l’assassinat d’Auguste par son épouse Livie est totalement improbable, mais pas impossible. Tout au contraire, Tut (Spike TV – 2015) travestit allègrement la réalité historique, pour donner à voir une sorte de soap opera sur fond d’Egypte antique de carte postale, avec intrigues amoureuses délirantes entre désert, pyramides et oasis. Le vrai Toutankhamon cherchait à pacifier les relations avec la tribu des Mitanni ? Le jeune Tut préfère entrer en guerre… Les questions religieuses, au cœur de la lutte de pouvoir entre le Pharaon et ses conseillers, passent au second plan et ne servent plus que de support à la romance… Inepte sur le plan historique, Tut reste cependant un divertissement agréable – et après tout, on ne demandait pas un cours d’Histoire !
Le phénomène Rome
On a déjà évoqué Rome (HBO – 2006). Rappelons brièvement que la série revient sur la prise de pouvoir par Jules César (Ciaran Hinds) et son assassinat, puis la lutte entre ses héritiers et l’instauration de l’Empire par Octave. Or, la série de Bruno Heller a su renouveler le genre, et même imposer un nouveau paradigme qui allait influencer un grand nombre de séries historiques après elle. A titre de comparaison, l’affrontement entre les possibles successeurs de César (Marc Antoine et Octave) qui est au cœur de la saison 2 avait déjà été traité par Empire (ABC – 2005), série créée par Kim Manners. Mais d’une toute autre manière… D’abord parce que Empire ne s’embarrassait pas des faits historiques : pliant la chronologie aux nécessités de la fiction, elle racontait des batailles qui n’avaient pas eu lieu, supprimait des conflits essentiels pour comprendre l’Histoire de Rome, modifiait la destinée de ses personnages selon son bon vouloir, et nous offrait quelques aberrations susceptibles de provoquer des crises de nerfs à répétition chez les férus d’Antiquité romaine. Mais aussi parce qu’elle réécrivait également le caractère de ses personnages, qui n’avaient plus rien à voir avec leurs modèles : elle faisait d’un Octave (ici interprété par Santiago Cabrera) froid et calculateur un jeune homme fleur bleu, incapable de prendre la moindre décision stratégique…
Ce en quoi elle ne s’éloignait pas des films à succès comme Gladiator, par exemple (qui s’arrange avec les faits pour faire de Commode /Joaquim Phoenix l’assassin de son père Marc Aurèle, et de ce même Marc Aurèle un républicain !) Rome, en revanche, s’en écarte avec une intelligence qui force l’admiration. Elle s’accorde une liberté narrative tout aussi importante, mais elle le fait par le biais de personnages de fiction (Titus Pullo et Lucius Vorenus – alias Ray Stevenson et Kevin McKidd), dont les destinées sont étroitement liées à celles des personnages historiques qui les entourent. César, Pompée, Cléopâtre, Antoine, Octave, Cicéron, Brutus et autres s’affrontent dans un monde d’intrigues, de sexe, de passion, d’ambition et de pouvoir, sous les yeux des deux légionnaires et sous ceux des téléspectateurs. Le récit historique est très proche de la réalité (si l’on excepte quelques raccourcis et aménagements mineurs, compréhensibles et permettant de simplifier un récit complexe ou de rajouter un ressort dramatique crédible) et se mêle à la fiction avec fluidité. Mais c’est surtout par sa reconstitution rigoureuse que Rome a marqué les esprits : enfin, une œuvre de fiction parvenait à sortir des clichés et tentait d’implanter son intrigue dans un univers fidèle à la réalité, au lieu de se contenter d’aligner les images simplistes et racoleuses correspondant aux attentes du public et à ses supposées connaissances et lacunes. Un modèle, salué par les historiens et qui a su séduire un public moins crétin et superficiel qu’on l’imagine, et dans le sillage duquel tentent de s’inscrire des séries comme Vikings ou The Last Kingdom.
Dans l’arène
Le cas de Spartacus est plus problématique, la série de la chaîne Starz (2010) alternant le meilleur et le pire, souvent au cours du même épisode voire de la même séquence ! Le meilleur : l’ingéniosité avec laquelle la série met à profit les incertitudes et les espaces vides de l’Histoire pour construire personnages et intrigues, tout en respectant globalement les faits avérés. On ignore par exemple les origines exactes de Spartacus ou les détails de son passé militaire : les scénaristes proposent une option tout à fait acceptable en faisant du héros un ancien auxiliaire thrace de l’armée romaine, condamné pour désertion. De même, on se perd en conjectures sur la raison de la scission des esclaves en deux groupes, respectivement menés par Crixus (ici interprété par Manu Bennett) et Spartacus (Andrew Whitfield dans la première saison, puis Liam McIntyre), et la série apporte une explication convaincante et riche sur le plan narratif. Le pire : la reconstitution de la République romaine est un amas de clichés, où se succèdent les scènes de sexe et de violence complaisantes, gratuites et même farfelues. Les Romains sont tous des monstres de dépravation sadiques adeptes des orgies et des parties fines ; les femmes, retorses et machiavéliques, deviennent de véritables nymphomanes dès qu’apparaît un mec en toge ou en pagne ; les esclaves sont des barbares qui déferlent en hordes assoiffées de sang ; le sage est grec et philosophe dans sa barbe ; les Sénateurs sont tous de vieux barbons ambitieux ; et la foule réclame à cors et à cris l’exécution des gladiateurs dans l’arène, ceux-ci se massacrant joyeusement sans respecter aucune règle mais dans des ralentis spectaculaires, sous les yeux sidérés de pauvres lions qui se demandent ce qu’ils fichent là… (Tout comme le passionné d’Antiquité romaine, d’ailleurs.) Le téléspectateur en a toutefois pour son argent, les séquences racoleuses ponctuant régulièrement l’action proprement dite. Sans rien apporter de concret : on songe à Caligula, film pornographique qui valait déjà son pesant de sesterces ; oui, mais le film de Tinto Brass utilisait la violence et la perversion sexuelle pour illustrer la folie dominatrice du tristement célèbre empereur, quand elle ne sert ici qu’à flatter complaisamment les bas instincts d’un public supposé voyeur et libidineux.
Par l’expérience immersive qu’elle suppose, par son format addictif et son caractère feuilletonnant et donc récurrent, la série télévisée pose la question de l’exactitude historique avec plus d’acuité encore que le roman ou le cinéma. Nous ne prétendons pas trancher ici ce débat si complexe mais, en définitive, une seule question se pose : la fiction a-t-elle pour fonction d’enseigner l’Histoire ? La réponse est évidente : certainement pas ! Une série télévisée n’est pas un cours magistral (ce serait même fichtrement ennuyeux) ; il y a les documentaires pour ça et la fiction doit avant tout détendre, divertir et amuser. Si elle y parvient en nous apprenant quelque chose, tant mieux ! On pourrait en discuter longuement, mais faisons confiance au public qui, loin d’être idiot (espérons-le), ne prend pas forcément pour argent comptant tout ce que lui racontent Empire ou Spartacus. D’autant que c’est parfois en s’éloignant des sources que la fiction est susceptible de donner un nouvel éclairage sur l’Histoire, voire de compléter le travail de l’historien.
En 1981, la mini-série Masada revient, en 4 parties, sur un célèbre épisode de la guerre de Judée (73 après J.C.). Les légions romaines de Vespasien et Titus assiègent la citadelle de Masada, dans laquelle sont retranchés les combattants juifs ; au terme d’une résistance acharnée, la population toute entière se suicide, les légionnaires ne trouvant qu’un amoncellement de cadavres à leur entrée dans leur bastion. Comptant rien de moins que Peter O’Toole en tête d’affiche, la série est un petit bijou d’intelligence, intense et passionnant, digne des meilleurs péplums de cinéma. Le script est adapté d’un roman (The Antagonists de Ernest Gann), lui-même tiré du compte-rendu que l’historiographe Flavius Josèphe a fait de l’événement. Mais en 2015, CBS diffuse une autre mini-série de 4 épisodes, qui dépeint exactement la même histoire : The Dovekeepers (avec Cote de Pablo et Sam Neill, dans le rôle du même Flavius Josèphe) raconte le siège de Masada, cette fois d’un point de vue féminin. Or, ce qui est intéressant, c’est précisément que les femmes sont les grandes absentes du récit historique. Ici, la série fait davantage que se glisser dans une zone d’ombre ou de remplir un blanc : elle comble une lacune, en extrapolant sur un sujet négligé par les historiens, antiques et contemporains. On peut émettre des réserves sur l’acuité de l’hypothèse proposée, mais The Dovekeepers a au moins le mérite de dépasser la question de la véracité historique et d’étendre le rôle de la fiction : s’il s’agit toujours de raconter une histoire, elle permet aussi d’entrer dans l’Histoire par une autre porte, inaccessible aux historiens. En parlant de son Alexandre, le réalisateur Oliver Stone ne dit pas autre chose : « Lorsque les historiens ne font plus leur travail, les dramaturges entrent systématiquement en scène »…
Mais le péplum ne se cantonne pas au récit d’événements historiques : il s’inspire aussi des légendes mythologiques ou des textes bibliques pour explorer d’autres horizons – quand il ne détourne pas ses propres codes pour verser dans la parodie et la comédie. C’est ce que nous verrons dans la seconde partie, en compagnie de Xéna la Guerrière, du Roi Arthur, et même de Dieu ! (Tant qu’à faire…)
Liste des séries citées :
- The Caesars – 1 saison – 6 épisodes – inédite en France.
- Moi Claude, Empereur – 1 saison – 13 épisodes – disponible en DVD.
- Empire – 1 saison – 6 épisodes – disponible en DVD.
- Rome – 2 saisons – 22 épisodes – disponible en DVD.
- Spartacus – 4 saisons – 39 épisodes – disponible en DVD.
- Masada – 1 saison – 4 épisodes – disponible en DVD.
- The Dovekeepers – 1 saison – 4 épisodes – inédite en France.
Photos : Rome (HBO) / Moi Claude, Empereur (BBC2)/ Spartacus (Starz) / The Dovekeepers (CBS)