Le journaliste sportif Pierre Ménès, consultant pour le Canal Football Club, a annoncé son départ de Canal + ce lundi 12 juillet. Un accord financier a été trouvé entre la chaîne et le journaliste.
On s’en doutait depuis assez longtemps, Canal + et Pierre Ménès, c’est fini. L’ancien journaliste sportif a en effet annoncé son départ de la chaîne à plusieurs médias, dont l’AFP et Le Parisien. Cette démission fait suite au reportage Je ne suis pas une salope, je suis journaliste de Marie Portolano, qui accuse le consultant d’agression sexuelle.
“Ce n’est pas un licenciement, c’est moi qui ait demandé à partir” assure ainsi Pierre Ménès. La somme de l’accord est cependant restée confidentielle. Cela faisait 12 années que le journaliste travaillait pour Canal +.
“Il y a une forme d’acharnement”
Il était mis en accusation dans une séquence, qui avait finalement été coupée au montage. Dans celle-ci, Marie Portolano, racontait un jour où Pierre Ménès avait soulevé sa jupe sans son consentement. Après ces révélations, de nombreux passages télévisés dans lesquels le journaliste avait un comportement douteux avaient alors resurgi. Il était sorti de son silence le 29 mars dernier pour présenter ses excuses.
Loin de revenir en arrière, Pierre Ménès regrette que l’histoire ait pris de telles proportions. “Je ne me voyais pas revenir à l’antenne avec certaines personnes qui m’ont lâché de façon ignoble”, explique-t-il à l’AFP. Pour lui, il y a un acharnement dans cette affaire. “A un moment donné, il y a eu une forme d’acharnement. Moi, je suis arrivé en pleine affaire Duhamel, l’affaire Béry et l’affaire Poivre d’Arvor. Et qui, eux, sont les trois avérés. Moi j’ai rien fait. Il n’y a pas une plainte, pas une enquête judiciaire, rien. La déferlante médiatique c’est moi qui l’ai prise.” insiste-t-il.
Rebondir … en lançant sa propre plateforme
Pierre Ménès et les chaînes de télévision traditionnelles, c’est fini. Si l’on le savait déjà pas assez lisse pour travailler n’importe où, cette affaire n’a donc pas arrangé son image. Et comme l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, le journaliste sportif pourrait lancer sa propre plateforme pour s’exprimer.
Celle-ci pourrait être lancée dès la rentrée. Elle aurait alors comme sujet principal le football et pourrait lui permettre de s’exprimer librement.