L’agence européenne des médicaments a lancé l’examen d’un nouveau traitement contre le Covid 19, une pilule du laboratoire américain Merck.
C’est la bonne nouvelle du jour : les recherches pour développer un traitement contre le Covid 19 avancent dans le bon sens. En effet, le lundi 25 octobre, l’Agence européenne des médicaments a annoncé le lancement de l’examen accéléré d’un traitement contre le Covid 19, le » molnupiravir « . Développée par le laboratoire Merck, cette pilule pourrait représenter une vraie solution pour lutter contre les formes graves du virus et éviter les hospitalisations.
» Les résultats préliminaires d’études de laboratoire et d’études cliniques suggèrent que le médicament peut réduire la capacité du SARS-CoV-2 à se multiplier dans le corps, empêchant ainsi l’hospitalisation ou le décès chez les patients atteints du Covid-19 «
Déclaration de l’agence européenne des médicaments
Une molécule découverte il y a 40 ans
40 ans après sa découverte, la molécule liée à cette pilule a été présentée au sein de l’université Emory à Atlanta, par la startup pharmaceutique DRIVE. DRIVE sera ensuite rachetée par le laboratoire Ridgeback Biotherapeutics, qui s’associera finalement avec le laboratoire Merck pour concevoir ce précieux médicament.
D’abord conçu pour soigner la grippe et l’hépatite C, cet antiviral s’avérera ensuite très efficace pour lutter contre le Covid 19.
Un médicament à prendre rapidement
Selon un essai clinique préparé par le laboratoire Merck, cette pilule réduirait par deux les risques d’hospitalisations et de décès si elle est consommée quelques jours après le test positif. En octobre 2021, les laboratoires Merck et Ridgeback déclaraient que les patients traités dans les 5 jours après les symptômes risquaient moitié moins l’hospitalisation et le décès que les patients traités par placebo.
Si elle est autorisée, cette pilule devrait donc être prise dès les premiers signes de la maladie pour s’assurer de son efficacité.
Des risques de mutation et de cancer
Néanmoins, certaines craintes persistent liées à ce médicament. En effet, la pilule du molnupiravir pourrait aussi avoir un effet mutagène, ce qui menace son autorisation. Après une étude réalisée en août 2021, des scientifiques américains ont remarqué des mutations de l’ADN pouvant se produire chez les patients, mutations qui pourraient notamment provoquer des cancers.
Après l’examen accéléré du traitement, l’Agence européenne des médicaments pourra donc confirmer ou non l’importance et la gravité de ces effets.