Edouard Philippe a présenté, ce vendredi, le plan vélo du gouvernement. L’objectif est d’en tripler l’utilisation d’ici à 2024. Sécurité, apprentissage, pistes cyclables… qu’est-ce qui va changer pour les cyclistes?
Une sécurité renforcée
Le gouvernement prévoit d’inciter la SNCF à construire des parkings sécurisés pour vélos. Les communes devront délibérer sur la construction de parkings similaires mais n’auront pas d’obligation à le faire.
Les vélos devront être marqués d’une immatriculation, comme les motos. Cette mesure concernera d’abord les vélos neufs, puis ceux d’occasion lors de ventes par les professionnels. Un fichier de recensement sera constitué. Il sera consultable par les forces de l’ordre. Cette mesure vise à endiguer les vols de vélos.
Les sas pour deux roues devant les feux de circulation devront être « systématisés » dans toutes les communes, qui ont dix ans pour se mettre en conformité.
Démocratiser le vélo
L’apprentissage du vélo sera dispensé dans toutes les écoles de l’Education Nationale. L’objectif est que les enfants sachent pédaler en entrant en sixième. Mais aucune aide ne sera débloquée pour aider les familles à acheter des vélos.
Le gouvernement investira cinquante millions d’euros par an pendant sept ans pour construire des infrastructures pour les cyclistes. Il s’agit de construire des tunnels et des ponts au niveau des échangeurs routiers ou des rocades pour faire des pistes cyclables continues.
De plus, il est prévu de proposer une indemnité vélo, comparable à l’indemnité transports en commun. Ce serait un forfait de quatre cents euros aux frais de l’entreprise. L’Etat payerait deux cents euros à ses fonctionnaires dans le même cas.
Aujourd’hui, 58% des gens qui vivent à moins d’un kilomètre de leur lieu de travail s’y rendent en voiture. La pollution et la perte en énergie occasionnées par ces déplacements pourraient être remplacées par un trajet de cinq minutes en vélo.