Play nous parle d’un temps que les moins de vingt-ans ne peuvent pas connaitre. Empreint d’une nostalgie bouleversante, ce long métrage hyper touchant d’Anthony Marciano nous plonge dans les années 90. On se voit alors à travers Max qui a filmé frénétiquement 25 ans de sa folle jeunesse. En salle le 30 octobre.
Sur fond de « You Are My High », Play, faux found-footage (qui nous rappelle Ma vraie vie à Rouen) s’annonçait déjà beau dans sa bande annonce intrigante et après visionnage, c’est un euphémisme.
Au delà du concept, ce retour en arrière nous ramène à l’essentiel. On prend conscience qu’en fait le temps file à une vitesse cruelle et surtout qu’on en profite jamais assez parce qu’on a l’amertume du moment présent.
Un film qui nous prend par les sentiments
Difficile d’être objectif face à un film qui fait tant appel aux souvenirs. Devant Play on a l’impression de regarder sa propre vie défiler. On s’assoit dans cette salle obscure et on croit voir ses propres conneries et ses propres désillusions. On se laisse porter par les évènements, de la victoire des Bleus à la transition à l’an 2000 en passant par les moments d’ivresse entre potes sur fond d’amour de jeunesse.
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