En 2010, l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) a procédé à la légalisation du Poker en France. Etablissant l’ensemble des dispositions réglementant le secteur, ladite autorité venait ainsi mettre de l’ordre dans un environnement virtuel très prolifique, où une multitude d’acteurs opéraient, avec une éthique souvent douteuse. Malheureusement, si l’arrivée de l’ARJEL a permis de donner un cadre juridique à ce secteur, les dispositions légales imposées ont malheureusement conduit à une véritable hécatombe au sein des opérateurs. En quelques années, des dizaines de salles de poker en ligne ont en effet quitté le marché français qui est aujourd’hui dominé par deux principaux réseaux de salles. Voici donc ce à quoi ressemble le paysage du Poker en ligne légal en France en 2017.
Un environnement très restrictif
Le cadre légal mis en place par l’ARJEL depuis 2010 impose aux opérateurs de salles de poker en ligne, un cahier des charges incluant de nombreuses restrictions. L’obtention d’une licence d’exploitation est en effet conditionnée par le contrôle rigoureux des paris, ainsi que le respect d’une politique stricte de lutte contre le blanchiment d’argent et la fraude. L’ARJEL restreint par ailleurs l’offre des jeux que les salles de poker en ligne peuvent proposer. Et pour couronner le tout, d’importantes charges fiscales sont imposées sur les revenus de leur activité. Tant de mesures qui ont conduit au retrait progressif de presque tous les opérateurs du marché français. En quelques années, une vingtaine de salles de Poker en ligne ont ainsi fermé leurs portes, faute de rentabilité : Partouche, Titan, Chilipoker, Eurospotpoker, 888 Poker, Partouche, etc. la liste est longue.
2 grands leaders sur le marché actuel
Aujourd’hui, PokerStars et Winamax sont les deux leaders du marché français du poker en ligne. Première plateforme du monde, PokerStars accepte les joueurs de toute la planète. Conformément à la réglementation mise en place par l’ARJEL, les salles de Poker en ligne françaises ont en effet l’autorisation d’accueillir les joueurs de toute la planète sur leurs plateformes. Les joueurs résidant hors du territoire européen ne peuvent toutefois pas jour en argent réel. Bien connu des joueurs français, Winamax fait pour sa part office de leader sur le marché purement local, avec les taux de visites les plus élevés provenant des joueurs de France et du reste de l’Europe.
Grâce à de gros investissements, dans la communication notamment, ces deux géants possèdent les plateformes les plus visitées du marché.
Les outsiders
Derrière PokerStars et Winamax qui raflent l’essentiel de la mise, deux réseaux se partagent la petite part de marché restante. Il s’agit de Party Gaming et iPoker Network France. Le premier regroupe les Poker Room de Party Poker, Bwin et Party Poker. Il draine un flux de joueurs bien moins important que celui des leaders du marché, mais qui reste raisonnable. Poker N etwork France réunit pour sa part, les salles de Poker en ligne d’Unibet et Betclic Poker qui a récemment racheté Everest Poker.
Avec cet environnement plutôt morose, le Poker en ligne fait office de canard boiteux dans le secteur des jeux d’argent en ligne. Pour le compte de l’année 2015, ce segment a cependant connu une légère embellie avec des revenus annuels de 62 millions d’euros. La première hausse après 5 ans de chute. En France, seul le poker, les paris sportifs et les courses hippiques sont légaux. Quant au monde du casino en ligne légal en France, ce n’est pas d’actualité et peut être que la France copiera le modèle belge, En effet, chez nos amis belges, seuls les casinos terrestres sont en droit de proposer des jeux de casino aux internautes. C’est le cas de Casino777 en partenariat avec le casino de Spa qui peut proposer légalement ses jeux de casino. Affaire a suivre.