Du 8 avril au 25 juin a lieu Polanography, l’exposition de Araki à la Galerie &co119. L’exposition est composée de 132 Polaroïds. Une oeuvre impressionnante.
Savoir ce que l’on cherche. D’habitude, la pornographie c’est beaucoup d’images choc et très peu de beauté photographique. Lorsqu’on entend pornographie, on pense tout de suite à du hard et jamais à la possibilité d’un joli cliché. Nobuyoshi Araki a trouvé le parfait mélange entre la photographie et la pornographie en donnant naissance à un concept nouveau : Polanography. Mélange de deux mots et de deux concepts. Parfaite harmonie entre la puissance de l’image et l’émotion de la photo face aux Polaroïds de femmes nues.
132 Polaroïds
Présentée dans la galerie &co199 (Rue vieille du temple, Paris) jusqu’au 25 juin, l’exposition Polanography mérite que l’on s’y arrête, même pour quelques minutes. Le tour est rapidement fait, l’exposition tient dans une seule salle. Tous les clichés Polaroïd sont accrochés à un mur, le spectacle est impressionnant. En face, plusieurs ouvrages relatifs à la photographie sont disponibles à l’achat.
Tous les clichés sont coupés en deux, permettant alors de former des corps recomposés de plusieurs personnes. Des hybrides. Couper le ventre : une pratique rituelle de suicide chez les samouraïs japonais. Dans son travail, l’artiste a transposé cette technique en l’appliquant chez la femme.
« Arakiri », une contraction de Araki et de hara-kiri – qui se traduit littéralement par couper le ventre – se réfère à la pratique rituelle du suicide par éventrement pratiquée par les samouraïs japonais. Traditionnellement réservé aux hommes, avec ces images Araki transpose la pratique à la femme, en resituant le centre du corps non pas sur l’abdomen, mais sur le sexe. » peut-on lire dans le texte descriptif de l’exposition, donné à l’entrée.
De l’autre côté de la petite cour d’immeuble, une autre exposition d’Araki est actuellement ouverte, du mardi au samedi de 12 heures à 19 heures. Plusieurs photos de l’artiste sont exposées. L’exposition est gratuite et ouverte à tous, bien que les organisateurs préviennent que certaines images peuvent choquer les plus jeunes.
A voir aussi :
La description de l’exposition Polanography
*Image à la Une : vue de la cour en arrivant à l’exposition