Depuis 1947, l’Inde ne cesse de réclamer l’intégralité du Cachemire. Cela fait bientôt un mois que la région est le théâtre d’affrontements entre la population et la police indienne.
En plein conflit avec l’Inde, la région du Cachemire sort d’une année 2016 particulièrement horrible. L’année dernière était en effet l’une des plus sanglantes avec plus de 90 civils tués lors d’affrontements. Un chiffre qui renvoie aux heures les plus sombres de l’histoire de cette région.
Un affrontement symbolique dans cette région
La question du Cachemire est à l’origine d’un long conflit entre l’Inde et le Pakistan depuis presque 70 ans. Malgré des cessez-le-feu, le Cachemire connaît depuis 1989 une insurrection armée qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Face à ce contexte difficile, une nouvelle manifestation étudiante avait lieu ce matin à Srinagar, capitale d’été de la région. La violence qui sévit dans la région était la principale raison de cette forte présence dans les rues. D’abord pacifiques, les manifestants étaient munis de pancartes : ils réclamaient le départ des présences indiennes de la région, synonyme d’entrave à leur liberté selon eux. Force est de constater que le violence a encore pris le dessus puisque des affrontements ont rapidement eu lieu.
Les centaines d’étudiants présents ont attaqué les forces de sécurité indiennes à coups de jets de pierres. Afin de calmer les affrontements et disperser les manifestants, les forces de l’ordre ont eu recours eux aussi à la violence. Elles ont en effet utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eaux. Surtout, la police indienne a répliqué aux jets de pierres avec des tirs à balles réelles.
Un bilan qui ne cesse de s’alourdir
Après plusieurs heures de combats, la situation s’est apaisée et la police a pu reprendre le contrôle des rues. Les forces de l’ordre ont aussi procédé à l’arrestation de quelques étudiants. Au cours de cette nouvelle matinée violente, trois photojournalistes et huit policiers ont été blessés par les jets de pierres.
Ce nouveau conflit entre étudiants et forces de l’ordre intervient une semaine après la fermeture de plusieurs écoles et universités dans la région. Un affrontement entre ces deux camps avait eu lieu sur un campus et le nombre de blessés était là aussi important. Si la situation était plus calme ces derniers mois, les combats sont redevenus monnaie courante tout récemment. En effet, les violences ont repris au début du mois à la suite d’élections locales. A cause de résultats contestés, la population du Cachemire avait vu huit personnes se faire tuer par les forces de l’ordre et les paramilitaires présents sur place.
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