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Pollution : comment la Chine peut-elle y remédier ?

La vidéo publiée hier sur YouTube montrant la ville de Pékin submergée par un nuage de gaz à effet de serre a fait réagir sur le net. Elle montre à quel point la pollution est problématique en Chine. Une situation à laquelle le gouvernement a décidé de remédier ces dernières années par le biais de grands projets écologiques.

Pékin (© Johannes Eisele, AFP)

Une toxicité 20 fois supérieure aux normes internationales

A l’heure où la question écologique préoccupe toujours autant les différents gouvernements du monde entier, une vidéo virale, publiée sur YouTube, a fait bondir de les internautes leurs écrans. On y voit un nuage de pollution envelopper une bretelle d’autoroute située à Pékin, en Chine, en l’espace de vingt minutes à peine. Les images font froid dans le dos tant l’air semble nocif pour la santé. On finit par se demander comment 21 millions d’habitants font pour vivre dans un climat qui ferait penser à un scénario apocalyptique d’Hollywood. D’autant plus qu’en ce début de janvier 2017, l’outil officiel servant à classifier la qualité de l’air (Air Quality Index) indique un AQI de plus de 400, ce qui signifie une dangerosité maximale (on parle d’une toxicité de l’air vingt fois supérieure aux normes internationales tout de même). Jugez vous-mêmes :

4.000 morts par jour à cause de la pollution

Ce statut de premier pollueur de la planète, la Chine le doit à sa très forte croissance économique sur les trente dernières années (avec des pics à +14% du PIB certaines années). Une croissance exceptionnelle, la seule dans l’histoire de l’humanité, qui aura permis de voir le revenu par habitant multiplié par quatre. Malheureusement une telle expansion a ses externalités négatives.

Harbin, mégalopole comptant 12 millions d'habitants, s'était retrouvé complètement bloquée en 2013 à cause de la pollution (© AFP)

Harbin, mégalopole comptant 12 millions d’habitants, s’était retrouvé complètement bloquée en 2013 à cause de la pollution (© AFP)

Chaque jour, 4.000 chinois meurent des méfaits liés à cette pollution excessive. Une statistique ahurissante. Le pays est donc confronté à un choix crucial : continuer son développement économique dans un aveuglement total et néfaste pour l’humanité, au détriment de toute conscience environnementale, ou se soucier du sort de la planète en empruntant le chemin d’une « économie verte » (modèle qui obéit aux règles, aux principes et aux critères du développement durable).

Vers une transition « verte »

Et le gouvernement chinois semble avoir pris conscience des maux qui rongent son pays en matière d’écologie. Il met désormais l’accent sur le développement des énergies dites « propres » pour effectuer cette transition. Son premier ministre, Li Kegiang, avait notamment annoncé il y a un an que la Chine réduirait sa production d’acier et de charbon (l’une des énergies fossiles les plus polluantes) au cours des prochaines années.

De plus, si la Chine est aujourd’hui la première émettrice mondiale de gaz à effet de serre (CO2) avec 10,33 milliards de tonnes répandues dans l’atmosphère en 2013, elle est aussi la première productrice d’énergie solaire et la première puissance éolienne. A titre d’exemple, le pays a pour ambition de construire la plus grande ferme éolienne au monde dans la province de Gansu. Ce gigantesque projet (avec cinq autres) prévoit d’atteindre une production de 20.000 mégawatts par an. En comparaison, le parc éolien de Roscoe, situé au Texas (USA), produit 781,5 mégawatts par an et il est le plus grand du monde.

Le parc éolien de Roscoe, une ville du Texas aux Etats-Unis, est le plus grand au monde à l'heure actuelle. (© AWEA)

Le parc éolien de Roscoe, une ville du Texas aux Etats-Unis, est le plus grand au monde à l’heure actuelle. (© AWEA)

Un exemple qui nous montre que, parallèlement aux aberrations environnementales qu’elle fait subir à notre planète, la Chine met tout en oeuvre pour y remédier. Son vaste projet de reforestation, intitulé la « Grande muraille verte », ainsi que l’utilisation, en constante augmentation, des voitures électriques de la part des ménages en sont également les preuves.

Le pays du Soleil-Levant est peut-être asphyxié mais il veut respirer à nouveau. À lui de faire en sorte que cette transition porte ses fruits le plus vite possible. Notre planète en a bien besoin.

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