Animateur sur TF1, Arthur a reçu le prix Jean-Pierre Bloch de la Licra à l’Elysée dans la soirée du mercredi 2 avril. A cette occasion, le producteur en a profité pour tenir un discours poignant au sujet de la montée de l’antisémitisme en France.
Mercredi 2 avril, l’animateur Arthur a reçu des mains du président de la République Emmanuel Macron le prix Jean-Pierre Bloch de la Licra à l’Elysée. L’occasion de récompenser l’homme phare de TF1 pour son engagement contre le racisme et l’antisémitisme. Une récompense qui a « surpris » Arthur : « Monsieur le Président, cher Emmanuel, chers amis, je vais être honnête, je ne sais pas comment recevoir ce prix. Je suis là devant vous et au lieu d’être heureux, je ressens quelque chose de plus profond qui me bouleverse, qui me glace, parce que je me dis qu’en France, en 2025, on remet une récompense à quelqu’un juste parce qu’il a dit que l’antisémitisme était inacceptable. Et ça, ça ne me rend pas fier. Pour moi, c’est un signal d’alarme, une alarme qui nous dit que quelque chose s’est cassé, que quelque chose ne tourne plus rond », souligne-t-il.
A travers un discours puissant, Arthur a assuré être victime de menaces et d’insultes sur les réseaux sociaux. En effet, depuis l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël, le producteur n’a cessé de prendre la parole. Actuellement, Arthur est placé sous protection rapprochée : « Il est vrai que depuis le 7 octobre j’ai parlé. Fort, parfois avec maladresse, souvent en colère, mais j’ai parlé pour rester debout, pour ne pas tomber, pour ne pas devenir fou. Parce que comme tous les juifs de France, je vis avec une peur qui ne me quitte plus, pas une peur abstraite, une peur intime, qui vous réveille la nuit, qu’on avoue à demi-mot même à ses proches », a-t-il déclaré. Par la même occasion, Arthur en a profité pour pointer du doigt le « silence » du métier à ce sujet ainsi que l’ambiguïté que « mène » l’extrême-gauche avec l’antisémitisme en France. Arthur a aussi fait une révélation glaçante au sujet de ses parents qui seraient obligés de changer leur nom lorsqu’ils commandent un taxi, par peur.