
Cette semaine, dans Plus belle la vie, la tension est à son comble avec l’opération de Léa de sa tumeur au cerveau. Et la promesse d’un cliffhanger sous tension ? Pas certains …
SPOILERS
Le cliffhanger : la règle d’or du soap
Dans tout bon soap qui se respecte, le cliffhanger est le moyen le plus sûr de maintenir tout au long de l’année l’attention des spectateurs. En France, où chaque épisode correspond à un jour de l’intrigue, il faut donner envie de poursuivre une intrigue généralement policière mais pas uniquement.
Dans Plus belle la vie, depuis les fêtes, on suit le combat de Léa Nebout contre sa tumeur au cerveau. Elle va pouvoir être opéré par le Dr Carteron, l’oncle de Riva. Mais comme pour bien construire une tension ultime, on nous précise bien d’abord qu’il est le seul à pouvoir opérer Léa car l’opération est complexe, que sans lui ses chances de survie sont minces. Et pour amplifier la tension, Carteron se trouve être le coupable d’un meurtre sur lequel la police enquête.
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Point culminant construit par les auteurs ? En pleine opération, Carteron comprend que la police est là pour lui et s’enfuit, en laissant Léa le crâne ouvert sur la table d’opération. « Maman, je sens que je pars », dit-elle à Babette qui assiste Carteron. Léa va-t-elle survivre ? C’est l’un des meilleurs cliffhangers de la série, très soapesque pour le coup. Enfin ça aurait pu car le « jouet » est cassé par une écriture trop « poussive » sur les détails.

Comment l’écriture a parasité son propre cliffhanger ?
Si l’épisode n’avait montré que ce que l’on vient de dire, on aurait eu ce qu’on attendait. Mais la réalisation et l’écriture ont choisi de montrer des détails qui cassent tout ce qui a été construit. Nous savions que Riva avait demandé à assister à l’opération, c’est normal qu’il soit dans la pièce au-dessus du bloc. On aurait pu choisir de ne pas montrer cette pièce. Mais on nous montre qui figure dans la pièce avec lui et on note la présence de Bahram, réfugié iranien qui doit bientôt contracter un mariage blanc pour rester en France (dans son pays, il risque sa vie en raison de son orientation sexuelle). Or Bahran n’a jusque là jamais été en contact ou n’a même évoqué Carteron. Sa présence est déjà un peu « étonnante ». Et on sait déjà qu’il est neurochirurgien (sa présence est déjà un gros indice). Or les dialogues décident de lui faire dire deux choses :
- il admire Carteron depuis longtemps
- il a déjà pratiqué des opérations du même titre dans son pays
Qui peut penser à ce moment là qu’il n’est pas celui qui va sauver Léa ? En sauvant la fille d’un commissaire et épouse d’un policier à la place du mari assassin d’une préfète, il s’assure aussi une facilité pour avoir ses papiers. Sans passer par le mariage blanc ! Voilà comment quand on est trop « bavard », on rate le coche d’un twist qui aurait pu être mémorable. Il suffisait d’attendre le lendemain pour montrer sa présence dans la pièce et le tour était joué !