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Pourquoi il faut revoir … Cluedo sur Paramount+ ?

Sortie en 1986, cette adaptation du célèbre jeu de société Cluedo est véritablement une petite pépite à redécouvrir sur Paramount+.

C’est quoi Cluedo ? « Route 7, Manoir des Collines ». Voilà le l’adresse du cette étrange bâtisse dans laquelle sont conviées 6 personnes différentes pour une soirée tout aussi étrange. Leur point commun ? Ils sont tous victimes d’un maitre chanteur, Mr Mort (ou Mr Body en VO), qui menace de les exposer s’ils ne payent pas une fortune. Wadsworth, le maître d’hôtel, les a convoqué afin de dénoncer Mr Mort. Mais la soirée dérape et les meurtres s’enchaînent.

Ce film signé du réalisateur des Blues Bothers, John Landis, n’a pas marqué les esprits, pas plus qu’il n’a rencontré de succès au box office lors de sa sortie en 1986. Mais comme souvent, c’est le temps qui lui a conféré un petit statut de film culte pour toute une génération. Sur une partition musicale très réussie et signée John Morris, Cluedo mélange savamment les genres en étant très sérieux dans les aspects « thriller » du film mais en s’assurant toujours un arrière plan qui lui fait clairement lorgné du côté de la parodie. Mais le film n’épouse jamais complètement le genre et on ne sombre jamais dans un humour proche de Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? ou La folle histoire de l’espace.
Les jeux de mot sont moins outranciers, plus légers et font souvent après un second visionnage (« Hoover écoute tout le monde, pourquoi pas moi », référence au tout puissant patron du FBI J.Edgar Hoover qui mettait tout le monde sur écoute).

Cluedo est aussi servi par une distribution de talents de divers horizons mais qui donnent au film un cachet non négligeable à commencer par l’excellent Tim Curry dans le rôle de Wadsworth et qui démontre dans ce film tout son talent comique, notamment dans la fin à tiroirs très réussie. A ses côtés, le « Doc » de Retour vers le futur, Christopher Lloyd ; Michael McKean (le Perry White de Smallville) ; Lesley Ann Warren ; Martin Mull (Mon oncle Charlie).

Enfin, la grande force de ce film réside dans son final très original. On ne vous dévoilera pas bien le nom du ou de la coupable, mais c’est plus dans la manière dont la résolution est présentée que réside l’originalité. Si à la sortie en salles aux Etats-Unis, les cinémas reçurent une des 3 fins proposées, le film les propose aujourd’hui toutes. Après un très récap du film brillamment énoncé par Tim Curry, un assassin est dévoilé. Le film s’arrête mais un écran noire indique « Cela aurait pu se passer comme ça … ou autrement », avant qu’une seconde film alternative ne survienne. Puis de nouveau écran noir « En fait, ça s’est réellement passé comme ça », et là, la vérité éclate sous nos yeux avec son lot de gentilles surprises que l’on pouvait prévoir. Car si on regarde bien en arrière plan, on peut facilement remarquer qui manque au moment du meurtre ou qui se trahit sans que personne ne s’en rende compte.

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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