Depuis ce lundi 13 juin, les éboueurs de la capitale ont entamé un mouvement de grève, laissant ainsi les trottoirs parisiens à l’abandon.
Cela fait plusieurs jours maintenant que les déchets s’entassent à côté des poubelles dans les rues de la capitale. Pour cause, depuis le début de la semaine, une partie des conducteurs de camions bennes et agents de la ville de Paris, s’occupant initialement du ramassage des ordures, ont décidé de se mettre en grève. Ces derniers réclament une amélioration de leurs conditions de travail mais également une revalorisation de leurs salaires en vue du contexte d’inflation. « Dans un contexte de hausse des prix dramatique et de gel du point d’indice, les CDA et AT voient aujourd’hui leur rémunération fixe souvent plus faible que celle de leurs collègues dont le statut est spécifique comme les éboueurs« , déplore le syndicat CGT Filière Traitement des Déchets Nettoiement Eau Égouts Assainissement (FTDNEEA) dans un communiqué.
Ainsi, avec les fortes chaleurs qui frappent la France ces derniers jours, certains riverains sont perturbés par les odeurs nauséabondes. « Oui c’est gênant et avec la chaleur qu’il fait, c’est affreux« , raconte une habitante du 16ème arrondissement à Franceinfo. Des services de bennes supplémentaires ont donc été activés en renfort par la mairie pour combler le manque d’effectif.
Des négociations en cours
Si les discussions se poursuivent toujours entre les représentants syndicaux et la municipalité, la CGT aurait tout de même obtenu gain de cause ce jeudi. En effet, dans un nouveau communiqué, le syndicat « indique que la Ville de Paris propose un doublement de leur prime carburant, une indemnité spécifique lorsqu’ils effectuent des missions de nettoyage en fin de mission, et une augmentation d’une autre de leurs primes« , relève Marianne. Une première victoire pour les éboueurs, conditionnée néanmoins à « l’arrêt de la grève« et « à la reprise du travail « .