Alors que l’éditorialiste n’a toujours pas annoncé sa candidature pour 2022, une enquête réalisée par Harris Interactive pour Challenges dévoile une hausse d’intentions de vote le concernant.
Pourrait-on voir Eric Zemmour au second tour de la présidentielle 2022 ? C’est la grande question. En l’espace de quelques semaines, le polémiste creuse l’écart, d’après un récent sondage réalisé par Harris Interactive, en passant de 7 à seulement à 3 points de Marine Le Pen. Ce dernier stagne aux alentours de 13 % des intentions de vote au premier tour. Pour sa part, la candidate du RN est passée de 18 à 16 %. Tandis qu’Emmanuel Macron mène toujours la danse avec 23 – 26 %.
Dans l’hypothèse où Xavier Bertrand (ex-LR) serait le candidat à droite, le président de la région Hauts-de-France récolterait 14 % de voix. Un score légèrement au dessus d’Eric Zemmour (13%) et du candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon (13%), tous deux au coude-à-coude.
Et si c’était Valérie Pécresse la candidate de droite ? Au final, cela ne changerait pas grand chose, excepté le fait qu’Eric Zemmour devancerait de peu la présidente de la région Île-de-France, tout en gardant le même score.
Dernière hypothèse, en cas de candidature de Michel Barnier, l’éditorialiste se placerait alors au plus près de Marine Le Pen et largement devant l’ancien député LR.
Coup dur pour le RN
« Je vais gagner cette élection » affirmait encore Marine Le Pen lundi dernier au JT de France 2. Pourtant, à la vue du dernier sondage, c’est la chute libre pour la candidate du Rassemblement National. Depuis le mois de juin, elle est passée de 28 % à 16 % des intentions de votes, soit 12 points en moins. Des résultats qui laissent supposer une baisse de sa popularité auprès des Français (du moins ceux interrogés).
De leurs côtés, certains proches de la candidate à la présidentielle 2022 ont affirmé douter de ses capacités à atteindre le second tour. Notamment sa nièce, Marion Maréchal Le Pen : « Je ne m’aventurerais pas à dire que le scénario du second tour est joué« . Toutefois, Marine Le Pen ne compte pas baisser les bras pour autant. « Ceci me permet de vous affirmer que je vais gagner cette élection présidentielle, et c’est ça qui est important dans un système électoral comme celui de la présidentielle » ajoute-elle au micro d’Anne-Sophie Lapix.
Les sondages sont-ils réellement fiables ?
Il s’agit là d’une question à laquelle il est difficile de répondre. Parfois vrai parfois faux, les sondages avant une présidentielle ne se sont pas toujours révélés justes. C’était le cas en 2007 où Ségolène Royal était la grande favorite, alors qu’au final Nicolas Sarkozy l’a emporté. Même constat plus récemment en 2017, où un an avant la présidentielle, Alain Juppé était en tête des sondages. Au final, il n’avait pas même pas été candidat à l’élection en raison de sa défaite face à François Fillon lors de la primaire de droite.
Néanmoins pour les élections de 1995 et 2002, les sondages avaient vu juste puisqu’ils annonçaient Jacques Chirac en tête les deux fois.
En conséquence, il est conseillé de prendre les résultats de ces sondages avec « des pincettes ». Car certes, il reflète une partie de la réalité mais n’oublions pas qu’ils représentent aussi seulement une infime partie de la population française.