En raison d’une cinquième vague épidémique importante, l’infectiologue Gilles Pialoux s’est montré craintif envers la propagation du virus au sein des meetings politiques.
« Les meetings politiques sont une machine à cluster » a déclaré le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon, au micro de France Info. Dans un environnement sanitaire sensible où le nombre de cas positifs au Covid-19 progresse de semaine en semaine, Gilles Pialoux alerte sur la dangerosité de tenir des meetings électoraux en présentiel, sans mesures sanitaires précises. « Le virus se fout de la Constitution. On nous explique que ce n’est pas constitutionnel de demander le pass sanitaire. J’ai compris. Mais que les gens puissent arriver en car, non vaccinés ! » a-t-il insisté.
En effet, le pass sanitaire n’est pas requis dans tous les meetings. Cela dépend du choix du candidat et du parti qui organise l’événement. Alors pourquoi le gouvernement ne l’impose pas ? Tout simplement parce que d’après la Constitution, il est illégale de refuser l’accès d’un événement politique à un citoyen.
De ce fait, jusqu’au 31 juillet 2022, aucune activité politique ne sera soumise au pass sanitaire. Gilles Pialoux appelle donc les candidats à la présidentielle à réaliser des expériences, comme celle du concert-test d’Indochine à l’AccorHotels Arena, organisé en mai dernier : « Il faut montrer l’exemple. Comment on peut être candidat à la plus haute marche du podium politique et ne pas montrer l’exemple ?«
Lors de son premier meeting à Villepinte ce dimanche, Eric Zemmour n’avait pas exigé de présenter un pass sanitaire pour venir assister à son fameux discours. Même constat pour son homologue de gauche, Jean-Luc Mélenchon durant son meeting à la Défense.
Tandis que du côté de chez EELV, Yannick Jadot a signalé dans le JDD qu’il avait « pris le parti de ne pas faire de grands rassemblements en raison du Covid« . Peu de temps après, Valérie Pécresse (LR) a suivi en annulant son premier meeting qui devait avoir lieu samedi 11 décembre.