À moins d’une semaine du premier tour, l’abstentionnisme des jeunes inquiète. Le déclin de l’intérêt des jeunes pour la politique est alarmant depuis plusieurs années, et risque, cette année, d’atteindre des chiffres record.
Pourquoi ne votent-ils pas ?
L’ élection présidentielle dernière présentait un bilan effarant : 52% d’abstention chez les 18-25 ans ; les élections régionales et départementales de 2021 restent le record : 82% des moins de 35 ans se sont abstenus.
Les jeunes ne votent plus, c’est un fait, cette affirmation se base sur différentes études qui essaient de comprendre les raisons de cet abstentionnisme. La justification la plus récurrente est l’insatisfaction de l’offre électorale, en effet, les jeunes ne se retrouvent dans aucun programme ni candidats. L’autre cause mise en avant par les études serait le fait que les jeunes ne soient pas renseigné et que la politique ne soit pas leur priorité.
Dernier facteur et sûrement celui qui est le plus partagé avec les autres abstentionnistes, la déresponsabilisation ; celle-ci amène à la phrase typique “c’est pas mon vote qui changera quelque chose”. Le fait de s’éloigner de toute responsabilité citoyenne sous prétexte qu’un seul vote n’a pas de poids est, par définition, contre démocratique.
Quelles solutions envisagées ?
Plusieurs solutions ont déjà été envisagées ; certaines associations veulent mettre en place un système de rappel à base de messages qu’ils recevront sur leur téléphone les quelques jours précédant l’élection. Une autres solution a été envisagée : celle du vote numérique, néanmoins celle ci a été appliquée dans certaines communes suisses et le bilan a été très décevant, il semblerait alors que le fait de se déplacer pour aller voter serait une preuve de citoyenneté aux yeux de tous et donc perdrait son intérêt si l’action était faite chez soi.
D’autres solutions sont étudiées, le programme 1 jeune = 1 solution réunit d’ailleurs 35 chercheurs pour étudier et comprendre le comportement des jeunes abstentionnistes. Parmi ces chercheurs, Rustam Romaniuc, chercheur à l’origine de cette étude,il nous parle de ce projet expérimental.
“La semaine précédent le premier tour, nous allons expérimenter 5 solutions qui pourraient inciter les jeunes à aller voter. Cette expérience se fera sur un échantillon de 5000 étudiants âgés de 18 à 29 ans.”
Si cette initiative a pour but de trouver des solutions efficaces, celle-ci ne s’applique qu’à une certaine tranche de jeune : les étudiants en université ou école de commerce.