Lors des primaires qui se sont déroulées le 15 mars dernier, Donald Trump a battu le candidat Rubio sur ses terres, la Floride. La démission de ce dernier accentue la déroute du Parti républicain, en perte de repères depuis que le magnat de l’immobiliser s’est lancé dans la compétition.
C’était l’étape ultime pour Marco Rubio : sénateur de Floride, il devait remporter cet Etat pour continuer sa course à l’investiture. C’était sans compter l’ouragan Trump qui semble tout démolir sur son passage : le sénateur s’est vu devancé de vingt points par le milliardaire. Contraint à la démission, la défaite de Marco Rubio marque aussi le début du duel entre les deux durs de la campagne : l’ultra-conservateur Ted Cruz et le populiste Donald Trump. Si John Kasich, qui a su remporter l’Ohio, reste en lice, seul Ted Cruz se présente comme la seule alternative crédible capable de contrer la fulgurante ascension de Trump.
Déroute du parti républicain
La campagne côté Républicain, donc, se jouera très à droite. Pourtant, le Parti Républicain plaçait ses espoirs en Marco Rubio, au discours plus modéré que ses adversaires. La stratégie adoptée par le sénateur de Floride n’a pas su convaincre les électeurs. Ces derniers sont prompts à accorder leur confiance à des discours plus ultras que tiennent un Ted Cruz ou un Donald Trump.
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Au travers de ces résultats, il est désormais possible de saisir l’enjeu de cette course à l’investiture : le candidat adoubé par le parti Républicain ne parvient pas à s’imposer dans les urnes, tandis que les outsiders gagnent du terrain.
Ted Cruz, à droite toute
Ainsi, si Donald Trump suscite l’épouvante d’une majeure partie des commentateurs, l’évangélique Ted Cruz, moins tape-à-l’oeil, n’en tient pas moins des postures extrêmes : pourfendeur de l’Obamacare, cet amoureux des armes n’hésite pas à diffuser des vidéos où l’on peut le voir faire cuire du bacon sur le canon de son fusil dans un stand de tir. L’ultra-conservateur plaide toujours pour le moins-d’Etat et propose par exemple de supprimer le ministère de l’Education.
Le sénateur du Texas est en effet persuadé depuis le début de la campagne que le seul moyen de battre Donal Trump est de se positionner sur sa droite – une stratégie qui a déjà payé dans sept états. Ainsi, si les sorties du milliardaire Trump font régulièrement hurler la presse, les positions tenues par son concurrent relèvent du même ressort : capter la colère des américains, hors du cadres des partis.
Rejet des élites
Nul besoin de préciser, en effet, que Trump fait recette des angoisses du peuple des américains et de son rejet des élites. Ainsi, le Grand Old Party, en fustigeant le milliardaire, a servi ses intérêts en renforçant sa position d’outsider.
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Trump reste le favori dans cette course à l’investiture. Reste que le candidat Ted Cruz continuera jusqu’à l’investiture à le titiller sur sa droite. Maintenant que Rubio s’est officiellement retiré, le duel des ultras peut commencer.