Pierre Le Guennec, ancien électricien de Pablo Picasso, et son épouse soupçonnés du recel de 271 œuvres du peintre, « cachés » pendant 40 ans dans leur garage à Mouans-Sartoux, ont été condamnés à 2 ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Grasse.
Les deux retraités ont été reconnus coupables de «recel de biens provenant d’un vol» mais l’enquête n’a pas permis d’établir formellement l’identité de l’auteur du ou des vols. Cinq ans de prison avec sursis et 375.000 euros d’amende étaient au départ requis par le procureur Laurent Robert à l’encontre du couple de retraités. Le procureur avait également noté que les septuagénaires étaient «totalement dépassés» par l’affaire et qu’ils «n’ont pas gagné d’argent avec cette affaire».
Les héritiers du peintre accusaient le couple avait obtenu ces oeuvres, estimées à la hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros, de manière frauduleuse et le procès s’était ouvert le 10 février devant le tribunal correctionnel de Grasse. Pour sa défense, Pierre Le Guennec affirmait qu’il avait reçu ces pièces des mains de Jacqueline Picasso, la dernière femme de Picasso.
Les œuvres seront remises à la Picasso Administration qui représente les héritiers a annoncé vendredi le président du tribunal correctionnel de Grasse, Jean-Christophe Bruyère.
L’avocat du couple, maître Gudin, a annoncé qu’il comptait faire appel de ce jugement.