Si Paris et Monaco ont gagné hier soir, dans le cadre de la septième journée de Ligue 1, les deux grands favoris pour le titre n’ont pas laissé la même impression. A une victoire parisienne poussive à Valenciennes (0-1), l’ASM a répondu par un succès somme toute tranquille face à Bastia (3-0). Mais le résultat comptable est le même, et c’est bien l’essentiel.
Après le rebond marseillais face à Saint-Etienne mardi soir (2-1), la septième journée de Ligue 1 se poursuivait hier soir. Le duel à distance pouvait donc se poursuivre en tête du championnat, entre le Paris Saint-Germain et l’AS Monaco. Des deux ogres, c’est le dauphin parisien qui attaquait le premier par un déplacement à Valenciennes. Et, au cœur d’un mois d’octobre très chargé, le champion en titre recevant ensuite Toulouse samedi et Benfica mercredi, les troupes de Laurent Blanc n’avaient qu’un seule priorité : les trois points de la victoire. Et si le contrat fut rempli par une victoire sur la plus petite des marges (1-0), pour le reste, il faudra en revanche repasser, tant le PSG n’a presque rien montré pendant 90 minutes. Si ce n’est une passe de Zlatan Ibrahimovic pour Edinson Cavani, qui inscrivait son 3e but en championnat dans le temps additionnel de la première période. Mais l’Uruguayen, encore excentré sur le côté droit dans le 4-4-3 de Laurent Blanc, a une fois de plus touché peu de ballons. De quoi relancer le débat sur l’entente entre « El Matador » et son compère suédois, même si Blanc se veut une nouvelle fois optimiste : « Ibra a une façon de jouer qui est importante pour l’équipe et il faut s’adapter. Quand ils se comprendront mieux sur le terrain, au niveau des déplacements, ça ira. ». Javier Pastore faisait lui son retour après plusieurs matchs manqués, et avait l’occasion de se relancer, après un début de saison difficile. Mais l’Argentin s’est une fois de plus montré maladroit, alternant contrôles ratés et passes mal ajustées, au point de se faire reprendre plusieurs fois par Laurent Blanc, Jean-Louis Gasset et Claude Makélélé au cours du premier acte. Certes, la passivité de ses coéquipiers ne l’a pas aidé, mais « El Flaco » n’a pas gagné de crédit hier soir. Son équipe non plus. Mais elle a assuré l’essentiel, face à des Valenciennois valeureux, surtout en début et fin de match, mais limités, comme le prouve leur avant-dernière place au classement.
Monaco hésitant puis conquérant
Le leader monégasque recevait ensuite Bastia dans un stade Louis II qui sonnait creux. Mais qu’importe, l’ASM règne sur la Ligue 1 après une septième levée marquée par une solide victoire (3-0). La copie n’a pas été parfaite, avec notamment une première demi-heure hésitante, mais Monaco fait forte impression pour une équipe encore en rodage. En trois minutes, les hôtes font la différence par leurs deux buteurs providentiels, Rivière (39’) et Falcao (41’), et le match devient alors beaucoup plus tranquille. « On n’a pas très bien joué en première période mais on a été efficace », remarque d’ailleurs le capitaine Abidal. Falcao inscrira même un second but après la pause, portant son total à 7 réalisations en autant de matchs, un total qui fait de lui le meilleur buteur de Ligue 1, une longueur devant son coéquipier Rivière. Les deux hommes sont d’ailleurs les seuls buteurs du club de la Principauté jusqu’ici. Le coach Claudio Ranieri n’a certes pas beaucoup fait tourné, mais pourquoi changer une équipe qui possède la meilleure attaque (13 buts marqués) et la meilleure défense (3 buts encaissés) du championnat ? Surtout lorsque celle-ci n’a aucune coupe d’Europe à disputer, contrairement à son concurrent parisien. Monaco est bien lancé, avec cinq succès et deux nuls en sept matchs, et deux points d’avance sur le PSG. Mais la lutte en hautes sphères ne fait que commencer.