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Quand les élus CFTC gagnent plus de 16 000€ par mois

Des syndicalistes avec un salaire exorbitant ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, certains se font plaisir. Le président de la CFTC du bâtiment et des travaux publics bénéficierait d’une rémunération plutôt intéressante, avoisinant les 17 000€ par mois, tout comme sa numéro 2. Des salaires qui font scandale, une partie étant financée par l’argent public.

Défendre les droits des salariés dans une société ? C’est clairement le rôle d’un syndicaliste engagé. Pourtant, Patrick Del Grande semble aussi profiter de ce statut. Le président de la fédération CFTC du bâtiment et des travaux public serait grassement payé. En effet, il toucherait 17 000 euros par mois. Une rémunération semblable à sa numéro deux, Caroline Tykoczinsky, avec 16 000 euros par mois. Cela contraste fortement avec la rémunération des salariés qui gagnerait « une misère ». Mais ce qui fait le plus scandale, c’est qu’une partie des salaires est financée directement par des fonds publics.

©Pixabay

Financement de la Sécurité sociale

La Sécurité sociale est en effet chargée de rembourser à leurs employeurs les heures que les salariés passent dans les différentes instances. Del Grande et Tykoczinsky possèdent plusieurs mandats, ce qui expliquerait en partie l’argent qu’ils toucheraient. Le président de la fédération a dirigé la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Meurthe-et-Moselle. Il est aujourd’hui conseiller, tout en étant aussi à la tête de la caisse des allocations familiales (Caf) et en siégeant à l’Urssaf et à la caisse de retraite de la branche (Carsat).

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Une situation qui dérange

D’après Jérôme Karsenti, avocat de la CPAM, la numéro 2 de la CFTC aurait également « exagéré les déclarations » d’heures passées à siéger dans les instances. Le but aurait été de « gonfler les remboursement » de la Sécurité Sociale. Depuis 2007, une enquête est ouverte au parquet de Nancy. Anticor Meurthe-et-Moselle aurait réuni des témoignages d’employés du syndicat dans le département qui dénoncent des emplois fictifs et des « pratiques étranges« . Pour rappel, Patrick Del Grande a été mis en examen en 2012 pour avoir surévalué le salaire de l’une de ses collaboratrices.

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