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Que faire quand on est victime de harcèlement ?

En 2024, le harcèlement scolaire est encore et toujours un fléau de notre société. De nombreux élèves de l’école à la Terminale en sont victimes. Pourtant, il existe de nombreuses solutions pour pallier aux conséquences souvent dramatiques du harcèlement.

Les insultes, les moqueries, les coups, les vols… nombreux sont les jeunes à en être victimes tous les jours. Aucun doute, si vous vivez ces situations, vous êtes victime de harcèlement. Selon un sondage Odoxa pour Asmae-Association Sœur Emmanuelle, 23% des enfants subissent du harcèlement scolaire et/ou du cyberharcèlement. Un harcèlement bien plus présent chez les filles de 12 à 15 ans puisque 29% en sont victimes. Selon le sondage, ce phénomène touche toutes les catégories sociales et géographiques.

Les conséquences du harcèlement sont souvent dramatiques même à l’âge adulte. La plupart des enfants victimes rencontrent une baisse des résultats scolaires, une perte de l’estime de soi, un décrochage scolaire… Mais aussi un profond mal-être, des pensées suicidaires pouvant mener au pire, une méfiance envers leur avenir, plus sensibles aux injustices et ont moins confiances en leurs proches et aux figures d’autorité. De plus, selon ce rapport de Asmae-Association Sœur Emmanuelle, les élèves concernés se sentent moins respectés à l’école et moins en sécurité.

3018 : numéro pour lutter contre le harcèlement

Néanmoins, depuis un certain temps, la parole se libère sur ce sujet et de nombreuses solutions sont mises en place. Selon Asmae, 80% des parents ont déjà abordé le sujet du harcèlement scolaire et du cyberharcèlement avec leurs enfants. Mais les chiffres avancés par le gouvernement restent alarmants. Selon le site du service public, plus d’un élève par classe serait harcelé, en moyenne. Face à ces conséquences, le gouvernement a décidé de réagir. Depuis septembre 2023, les harcelés et les parents de victimes peuvent contacter le 3018. Un numéro totalement gratuit, anonyme et confidentiel, disponible 7 jours sur 7, de 9h à 23h. Des psychologues, juristes et spécialistes des outils numériques seront à l’écoute des victimes. L’objectif est de mettre en place des solutions dans l’immédiat et réaliser un accompagnement personnalisé.

Via ce numéro, le 3018, un contenu signalé sur internet ou sur les réseaux sociaux aux agents formés peut être supprimé. Une suppression qui intervient quelques heures suivant l’appel. Une prise en charge immédiate et concrète. De ce fait, les parents peuvent et doivent agir. Le site du gouvernement donne des « solutions » et des directives à suivre aux parents dont les enfants sont victimes de harcèlement scolaire.

Lorsque le harcèlement est avéré, il est essentiel de prendre rendez-vous avec la direction de l’établissement scolaire concerné. Lors du rendez-vous, il faut demander les actions qui peuvent être mises en place pour protéger la victime. Dans le cas où l’établissement scolaire ne répond pas concrètement à vos sollicitations, les représentants légaux peuvent contacter le 3018. Afin d’avoir une prise en charge plus concrète et plus rapide. Durant le protocole, il est formellement conseillé de parler avec son enfant. Il ne faut pas créer un tabou autour de ce sujet.

Le programme pHARe

De son côté, le gouvernement agit contre le harcèlement scolaire et le harcèlement en ligne. Outre le 3018, depuis le 17 août 2023, les élèves harceleurs peuvent être exclus définitivement de l’établissement scolaire dans lequel, ils sèment le trouble. Sous certaines conditions, évidemment. Pour pallier le harcèlement, la totalité des établissements scolaires sont désormais obligés d’adhérer au programme pHARe. Ce programme concerne les élèves du CP à la Terminale. Il a pour objectif de sensibiliser et de prévenir sur les sujets du harcèlement fondé sur huit piliers.

PHARe s’appuie sur 400 référents formés sur ce sujet et présents sur l’ensemble du territoire. De plus, le programme propose sur la base du volontariat des élèves ambassadeurs dans chaque établissement. Ils deviennent une oreille à l’écoute des victimes et organise des ateliers de sensibilisation… Concrètement, le programme pHARe prend en charge la victime de harcèlement. Il permet aussi de mettre en place les mesures de protection et d’échanges avec les parents des deux parties. Ainsi, le programme suit aussi la victime sur le long terme.

Une formation sur l’ensemble des personnels scolaires

Le gouvernement a prévu une formation sur l’ensemble des personnels de l’Education nationale, d’ici la rentrée 2027. Un personnel formé qui peut réagir au plus vite pour empêcher des situations pouvant devenir dramatiques au sujet du harcèlement. Pour sensibiliser au maximum les élèves, l’Etat et l’Education nationale ont mis en place le prix « Non au harcèlement ». Un prix qui a pour vocation de récompenser les élèves ayant participé au concours et ayant créé un support de prévention. Dans une volonté de sensibilisation, les parents d’élèves ne sont pas laissés sur le carreau, bien au contraire, les parents d’élèves ont aussi le droit à une formation liée au harcèlement scolaire et au cyberharcèlement.

A lire aussi : « J’ai pensé mettre fin à mes jours » : victimes de harcèlement scolaire, ils témoignent

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