En conséquence de la guerre en Ukraine, la Finlande et la Suède ont annoncé leur candidature pour intégrer l’OTAN. Focus sur la procédure à suivre pour adhérer à cette alliance militaire internationale.
Dimanche 15 mai, la Finlande a annoncé sa candidature officielle auprès de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). La Suède, quant à elle, devrait suivre le mouvement d’ici peu. Une décision historique pour les deux pays scandinaves qui cherchent à se protéger des foudres du Kremlin.
Partisans de la neutralité depuis de longues années, l’adhésion de ces États nordiques marqueraient un tournant décisif dans l’histoire. En effet, cela voudrait dire qu’ils rejoindraient le camp américain. « Une grave erreur supplémentaire dont les conséquences auront une portée considérable« , selon la diplomatie russe qui prévient déjà d’importantes représailles.
Comment un pays adhère-t-il à l’OTAN ?
Si l’on se fie à l’article 10 du Traité de l’Atlantique Nord, « L’OTAN est ouverte à tout autre État européen susceptible de favoriser le développement des principes et de contribuer à la sécurité de la région de l’Atlantique Nord« . Néanmoins, plusieurs étapes doivent être validées avant une adhésion officielle.
• Deux réunions pour persuader
Dans un premier temps, le pays postulant doit passer deux entretiens face à des équipes d’experts de l’OTAN, au siège à Bruxelles (Belgique). Politique, militaire, confidentialité, juridique, sécurité… Plusieurs thèmes sont alors évoqués. L’objectif est « d’obtenir des pays invités la confirmation formelle de leur volonté et de leur capacité d’accepter les obligations (…) découlant du traité de Washington et de l’étude sur l’élargissement de l’OTAN« .
• La lettre d’intention
Deuxième étape fondamentale : la lettre d’intention. L’État candidat doit bien confirmer, par le biais d’une lettre envoyée au secrétaire général de l’OTAN, son acceptation vis-à-vis des obligations et engagements imposés par le traité de l’Atlantique Nord.
Simultanément, il doit également soumettre son « calendrier d’exécution des réformes« , qui peut se poursuivre après son adhésion à l’organisation intergouvernementale.
• Être validé par tous les pays membres
Le dernier pallier du processus d’adhésion est « la ratification des protocoles d’accession par les pays de l’OTAN« . En d’autres termes, cette étape finale engage chacun des États membres à accepter (ou non) le pays postulant et à formuler leur accord au gouvernement des États-Unis. Le protocole de ratification n’étant pas le même dans tous les pays, cela peut s’avérer long.
Cependant, une fois validé, il permet au pays invité de faire partie intégrante de l’OTAN.